Politique, Monde

La France évacue 37 personnes de Gaza et réaffirme son attachement à la solution à deux États

- Paris rappelle son opposition aux déplacements forcés des Palestiniens et exige un accès humanitaire complet.

Ümit Dönmez  | 11.07.2025 - Mıse À Jour : 12.07.2025
La France évacue 37 personnes de Gaza et réaffirme son attachement à la solution à deux États

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

La France a organisé l’évacuation de 37 personnes de la bande de Gaza, qui ont rejoint le territoire national ce vendredi.

Par voie d’un communiqué, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a précisé que l’opération avait été menée le 9 juillet et concernait des ressortissants français et leurs ayants droit, des personnels de l’Institut français de Gaza, leurs familles, ainsi que des boursiers du gouvernement français et des personnalités palestiniennes liées à la France. « La France se mobilise depuis près de deux ans » pour assurer la protection de ces publics, rappelle le ministère, précisant qu’au total, 292 personnes ont été évacuées depuis janvier 2025.

Le Quai d’Orsay souligne dans son communiqué l’opposition de la France à « tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza », qualifiant de telles pratiques de « violation grave du droit international ». Paris réaffirme également son attachement à la solution à deux États, qu’elle juge « seule à même de permettre aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre en paix et en sécurité ».

Le ministère renouvelle par ailleurs son appel à garantir un accès humanitaire « complet et sans entrave » pour acheminer l’aide vers la population civile de Gaza, ainsi qu’à la conclusion d’un « cessez-le-feu durable ».

- Situation humanitaire à Gaza

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Pour rappel, depuis la reprise des hostilités par Tel Aviv le 18 mars 2025, après un cessez-le-feu, les attaques israéliennes ont tué plus de 7 100 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus de 57 600 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque du Hamas.

La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré les condamnations internationales, les violations israéliennes persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.

Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza. Ce dernier est toujours à la tête du gouvernement israélien.

Par ailleurs, Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Quelques autorisations minimes de passage de l'aide humanitaire ont été accordées, mais celles-ci demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population gazaouie.

Ce blocus a été condamné par plusieurs ONG, dont Médecins du monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un "effondrement total" de l’aide humanitaire et dénoncent "l’un des pires échecs humanitaires de notre génération". Dans ce contexte, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé qu’"aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza".


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