AA / Istanbul / Abu Shamala

La flottille mondiale Sumud, en route pour défier le blocus israélien de Gaza, a annoncé mardi que ses navires se trouvent désormais à seulement 175 milles nautiques (324 km) de l’enclave assiégée et entreront ce soir dans une zone à haut risque.

Les organisateurs ont lancé un avertissement crucial, appelant la communauté internationale à porter attention : « Notre sécurité dépend de la vigilance du monde. »

Ils ont souligné que des travailleurs et activistes du monde entier se préparent à des mobilisations massives en solidarité et ont exigé un passage sûr pour la flottille.

« Une attaque contre la Flottille est une attaque contre la Palestine », affirme le communiqué, appelant les soutiens à travers le monde à diffuser le message, participer à l’action collective et s’opposer au génocide en cours à Gaza.

La Flottille, transportant des fournitures humanitaires et des activistes internationaux, fait partie des efforts visant à briser le blocus israélien de longue date, qui a fortement détérioré les conditions de vie dans l’enclave.

Mardi, le diffuseur officiel israélien KAN a rapporté que la flottille était entrée dans la zone d’interception d’Israël, la marine se préparant à saisir les navires. Les autorités israéliennes prévoient de transférer les activistes sur un grand navire de guerre et de remorquer les embarcations jusqu’au port d’Ashdod, avec le risque que certains coulent, selon KAN. Israël a exclu de laisser la flottille atteindre Gaza, conformément aux directives politiques.

Principalement chargée d’aide humanitaire et de fournitures médicales, la flottille a pris la mer il y a quelques jours dans le but de briser le blocus israélien. C’est la première fois depuis des années que des dizaines de navires naviguent ensemble vers Gaza, où vivent environ 2,4 millions de Palestiniens et qui est sous blocus israélien depuis environ 18 ans.

Israël a renforcé le siège le 2 mars en fermant tous les points de passage et en bloquant l’accès à la nourriture, aux médicaments et à l’aide, plongeant Gaza dans la famine malgré l’accumulation de camions d’aide à ses frontières.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 66 000 Palestiniens, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore