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La flottille à destination de Gaza met le cap sur le port tunisien de Bizerte avant un départ prévu vendredi

- Les organisateurs invoquent une mer agitée pour expliquer le retard ; 36 navires et des centaines d’activistes se préparent à appareiller

Tarek Chouiref  | 11.09.2025 - Mıse À Jour : 11.09.2025
La flottille à destination de Gaza met le cap sur le port tunisien de Bizerte avant un départ prévu vendredi

Istanbul

AA / Istanbul / Adel Elthabt - Tarek Chouiref

La Flottille mondiale Global Sumud à destination de Gaza a changé de cap jeudi pour se diriger vers le port tunisien de Bizerte, en raison d’une mer agitée ayant perturbé son départ initialement prévu depuis Sidi Bou Saïd.

Un membre du comité de pilotage, Mohamed Amin Bennour, a déclaré à l’agence officielle Tunis Afrique Presse (TAP) que la décision avait été prise car les conditions n’étaient pas sûres pour les petites et moyennes embarcations quittant cette localité côtière proche de Tunis.

« Nous nous dirigeons vers Bizerte pour finaliser les préparatifs avant de prendre le cap de Gaza vendredi », a-t-il précisé.

Un autre organisateur, Nabil Chennoufi, a souligné auprès de l’Agence Anadolu que ce report était exclusivement lié aux conditions météorologiques et non à des préoccupations sécuritaires, rappelant que les autorités tunisiennes avaient déjà accordé l’autorisation au convoi.

La flottille réunit environ 36 navires transportant entre 500 et 700 militants issus de plus de 40 pays. D’autres bateaux venus d’Italie et d’Espagne doivent rejoindre le convoi en cours de route, tandis qu’un navire égyptien a également obtenu le feu vert pour y participer.

Mercredi, des milliers de Tunisiens se sont rassemblés à Sidi Bou Saïd en soutien à la mission, brandissant des drapeaux palestiniens et tunisiens et scandant des slogans contre le blocus imposé par Israël à Gaza.

Ce convoi est présenté comme le plus important jamais organisé, alors que les précédentes tentatives impliquaient des navires isolés interceptés par Israël en mer. Les organisateurs affirment vouloir défier le blocus et acheminer une aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza, où la famine s’est installée sous l’effet de la fermeture totale des points de passage depuis plusieurs mois.

Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), soutenu par l’ONU, a confirmé le 22 août que la famine sévissait déjà dans le nord de Gaza et averti qu’elle risquait de s’étendre tant que le blocus israélien perdure.

L’armée israélienne poursuit une offensive dévastatrice sur la bande de Gaza, qui a fait au moins 64 600 morts palestiniens depuis octobre 2023. Le territoire, ravagé par les bombardements, est désormais confronté à une famine généralisée.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de sa guerre contre l’enclave.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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