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La Cour internationale de justice entame les auditions sur les pratiques d’Israël en Palestine

- Plus de 50 pays feront des plaidoiries lors d’auditions qui devraient se poursuivre jusqu'au 26 février concernant les pratiques israéliennes dans les territoires occupés.

Mohammed Hamood Ali Al Ragawi  | 19.02.2024 - Mıse À Jour : 20.02.2024
La Cour internationale de justice entame les auditions sur les pratiques d’Israël en Palestine

Istanbul

AA / Istanbul / Mohammed Hamood Ali Al Ragawi

Les auditions de la Cour internationale de justice (CIJ) ont débuté, ce lundi, dans la ville de La Haye, aux Pays-Bas, concernant les conséquences juridiques des pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés et Jérusalem-Est.

Les auditions ont lieu à la demande de l'Assemblée générale des Nations unies pour fournir des avis consultatifs sur les répercussions juridiques découlant des politiques et des pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.

Au début de l’audience, la présidence de la Cour a expliqué que plus de 50 pays allaient tenir des plaidoiries concernant les pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés au cours des sessions, qui devraient se poursuivre jusqu'au 26 février.

Parmi ces pays figurent la Türkiye, l’Arabie saoudite, l’Algérie, l’Égypte, les Émirats arabes unis et la Jordanie, ainsi que les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Russie et la Chine, selon le site Internet de la CIJ.

Dans son plaidoyer devant le tribunal, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a déclaré qu’“Israël n'a laissé que trois options aux Palestiniens : le déplacement, l'arrestation ou la mort“.

"Les options se traduisent en nettoyage ethnique, en apartheid et en extermination", a-t-il ajouté.

Al-Maliki a souligné que "le moment est venu de mettre fin aux deux poids, deux mesures et d'appliquer les lois internationales à tous les pays sans exception".

Le ministre des Affaires étrangères palestinien a appelé la Cour internationale de justice à déclarer l’occupation israélienne “illégale“, soulignant la nécessité d’y mettre un terme “immédiatement, complètement et sans conditions“.

Selon al-Maliki, la Palestine demeure “le plus grand test de la crédibilité du système international fondé sur des lois, et que l'humanité ne peut pas se permettre d'y échouer“.

“Depuis plus d'un siècle, le droit du peuple palestinien à l'autodétermination a été nié“, a-t-il rappelé, et de souligner que “le droit à l'autodétermination ne se prescrit pas et n'est pas sujet à négociation“.

Le chef de la diplomatie palestinienne a déclaré que "le génocide auquel notre peuple est exposé est le résultat de décennies d'impunité de l'État occupant", appelant à "la fin des pratiques d'occupation et la victoire du droit international".

Al-Maliki a appelé à "la nécessité de soutenir la voie de la paix qui permettra d'obtenir la justice pour le peuple palestinien".

Dans un avis consultatif similaire, la Cour internationale de justice a statué en 2004 que la construction du mur de séparation en Cisjordanie occupée était illégale et a exigé sa démolition par Israël dans tous les territoires palestiniens, incluant Jérusalem-Est et ses banlieues, avec une compensation pour les personnes lésées. Or, Tel Aviv n’a pas à ce jour appliqué la décision de la CIJ.

Le 26 janvier, la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de prendre des mesures pour prévenir le génocide contre les Palestiniens et améliorer la situation humanitaire à Gaza, sans pour autant ordonner un cessez-le-feu.

La CIJ continue d'examiner le procès intenté par l'Afrique du Sud contre Israël, accusant Tel-Aviv de commettre un génocide. C'est la première fois, depuis sa création en 1948, que l’État hébreu comparait devant cette Cour, qui est la plus haute instance judiciaire des Nations unies.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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