AA/ Istanbul/ Riyaz ul Khaliq

La Corée du Sud a affirmé vendredi, que Pyongyang occupait illégalement 30 installations appartenant à Séoul le long de la frontière nord-coréenne.

"Malgré nos exhortations et nos avertissements répétés, la Corée du Nord a continué à porter atteinte à nos droits de propriété en utilisant sans autorisation les équipements des entreprises sud-coréennes dans le complexe industriel et en procédant aux travaux de démolition du bureau de liaison", a déclaré Koo Byoung- Sam, porte-parole du ministère de l'Unification du Sud.

Les installations sont situées dans un parc industriel commun intercoréen désormais fermé et Pyongyang les utilisait «sans autorisation», a rapporté Kyodo News, basé à Séoul.

Koo a fait savoir que les «actes illégaux de la Corée du Nord constituaient également une violation flagrante des accords intercoréens», exhortant Pyongyang à «mettre immédiatement fin aux actes qui violent les droits de propriété des propriétaires sud-coréens».

Des membres du personnel de Pyongyang ont également été vus «en train de retirer les débris» du bureau de liaison intercoréen dans la province de Kaesong que le Nord a fait exploser en 2020.

Les accusations de Séoul interviennent après que la Corée du Nord a mis fin à l’accord signé en 2018 entre les deux pays et qui créait des zones tampons le long des frontières terrestres et maritimes et des zones d’exclusion aérienne au-dessus de la frontière.

Le Sud a cependant déclaré avoir suspendu partiellement l'accord, avant que Pyongyang ne l'abandonne complètement.

Les affirmations de Séoul interviennent alors que les envoyés nucléaires de la Corée du Sud, du Japon et des Etats-Unis se sont rencontrés à Tokyo pour discuter du récent lancement d'un satellite militaire par la Corée du Nord.

Le chef de la défense sud-coréen a également appelé l’armée à «rester constamment prête à riposter contre la Corée du Nord, si elle est provoquée».

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni