Politique, Monde

La Corée du Sud autorise l’accès du public au principal journal nord-coréen

- La reclassification du Rodong Sinmun permettrait aux citoyens de lire l'édition imprimée du quotidien nord-coréen, Séoul adaptant ainsi sa réglementation médiatique

Saadet Gokce  | 26.12.2025 - Mıse À Jour : 26.12.2025
La Corée du Sud autorise l’accès du public au principal journal nord-coréen

Istanbul

AA / Istanbul / Saadet Gokce

Dans une démarche visant à apaiser les tensions avec Pyongyang, la Corée du Sud a annoncé vendredi qu'elle entamerait des démarches administratives pour permettre à ses citoyens d'accéder au principal quotidien nord-coréen, le Rodong Sinmun, en le reclassant selon des règles moins restrictives.

Une réunion consultative, tenue plus tôt dans la journée, a examiné la possibilité de reclasser le Rodong Sinmun dans la catégorie « documents d'intérêt général » plutôt que « documents spéciaux », catégorie actuellement utilisée par les services de renseignement en raison de préoccupations liées à son contenu pro-nord-coréen, a rapporté l'agence de presse Yonhap.

Un consensus a été trouvé pour aller de l'avant, et le gouvernement lancera les procédures administratives la semaine prochaine, selon le ministère de l'Unification.

Actuellement, les Sud-Coréens ne peuvent lire le journal que dans des lieux désignés, tels que le Centre d'information sur la Corée du Nord du ministère, où les lecteurs doivent justifier de leur identité et indiquer le motif de leur visite.

Ce reclassement permettrait l'accès public à l'édition papier, tandis que la version en ligne resterait inaccessible.

Le Service national de renseignement (NIS) a déclaré précédemment qu'il examinait « favorablement » un accès plus large aux documents nord-coréens afin de soutenir le droit du public à l'information et d'encourager les échanges intercoréens.

Dans un rapport à l'Assemblée nationale, le NIS a également indiqué qu'il étudierait « de manière proactive » la levée de l'interdiction d'accès en ligne aux sites web relatifs à la Corée du Nord.

Cette décision fait suite aux déclarations du président Lee Jae Myung, qui a affirmé que les restrictions actuelles revenaient à « traiter le public comme une population susceptible d'être dupée par la propagande et l'agitation » du Nord.

Depuis son entrée en fonction en juin, l'administration Lee a pris des mesures pour apaiser les tensions, notamment la suspension des émissions radio depuis la frontière et l'appel aux organisations de la société civile à cesser leurs activités anti-Pyongyang, signe d'une volonté renouvelée de dialogue. ​​​​​​​

Dans une affaire distincte, d’anciens hauts responsables de l’administration de l’ex-président Moon Jae-in, dont l’ancien conseiller à la sécurité nationale Suh Hoon, l’ex-directeur du Service national de renseignement (NIS) Park Jie-won et l’ancien ministre de la Défense Suh Wook, ont été acquittés vendredi des accusations de dissimulation liées à la mort, en 2020, d’un agent sud-coréen des pêches tué par la Corée du Nord.

*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz

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