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La confédération des Etats du Sahel appelle à une coopération régionale renouvelée contre le terrorisme

Devant le Conseil de sécurité de l'ONU

Amarana Malga  | 19.11.2025 - Mıse À Jour : 19.11.2025
La confédération des Etats du Sahel appelle à une coopération régionale renouvelée contre le terrorisme

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Bamako/Amarana Maiga

La Confédération des États du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger a appelé ce mardi à une relance « sincère et dénuée d’ingérences » de la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest.

C'est ce qui ressort du discours d'Issa Konfourou, Ambassadeur, Représentant Permanent du Mali à New York tenu au nom de la Confédération AES. Il s'est exprimé lors d’une réunion publique du Conseil de l'ONU intitulée « Consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest : Relancer la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».

Le responsable sahélien a d'abord rappelé que l’Afrique de l’Ouest et le Sahel « sont confrontés depuis plus d’une décennie à un terrorisme imposé et soutenu par des sponsors étatiques étrangers », soulignant que les attaques visent autant les populations civiles que les infrastructures essentielles, dans ce qu’il qualifie désormais de « terrorisme économique ».

Selon lui, la création de la Confédération AES par les dirigeants des trois pays le Capitaine Ibrahim Traoré, le Général Assimi Goïta et le Général Abdourahamane Tiani résulte de la volonté de « prendre en main leur destin » en mutualisant les efforts en matière de défense, de diplomatie et de développement.

Issa Konfourou, a rendu hommage aux Forces de Défense et de Sécurité de la Confédération, engagées « courageusement et sans relâche » contre les groupes armés. Il a néanmoins insisté sur la nécessité que la lutte antiterroriste demeure « régionale et internationale », à condition qu’elle respecte « la souveraineté et les choix stratégiques » des États du Sahel.

L’AES estime indispensable de « reconstruire la confiance » entre les pays d’Afrique de l’Ouest, jugeant que toute initiative de coordination doit s’appuyer sur une compréhension commune de la menace et s’inscrire dans un dialogue exempt « d’ingérences hostiles, de sanctions illégales et de menaces d’intervention militaire ».

Sur le plan international, la Confédération a appelé le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’ONU à adopter des réponses « concrètes, rapides et adaptées », évoquant « l’expérience non concluante » de la MINUSMA au Mali, dont le mandat « n’était pas adapté aux besoins sécuritaires du pays hôte ».

Elle a également alerté sur le faible niveau de financement de l’aide humanitaire au Sahel, évalué à « seulement 14 % des besoins », et sur la persistance du financement des groupes armés, notamment via les rançons.

Enfin, le représentant de l’AES a dénoncé un « terrorisme médiatique » mené selon lui par une « certaine presse militante et revancharde », qu’il accuse de relayer la propagande des groupes terroristes. Il a rendu hommage aux victimes civiles et militaires du Sahel, citant notamment la tiktokeuse Mariam Cissé assassinée par des hommes armés à Tonko dans la région de Tombouctou après avoir été enlevée.

La Confédération a réaffirmé sa « détermination sans faille » à poursuivre la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la région.

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