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La Chine met en garde contre le "déclin" des relations avec le Japon

- Lors d'une rencontre entre le conseiller principal chinois pour les Affaires étrangères Wang Yi et le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi, en marge du sommet de l'ASEAN en Indonésie

Murat Başoğlu  | 14.07.2023 - Mıse À Jour : 14.07.2023
La Chine met en garde contre le "déclin" des relations avec le Japon

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AA / Pékin / Abduljabbar Aburas

La Chine a annoncé vendredi que les relations avec le Japon traversaient une étape critique, prévenant que "si elles ne progressent pas, elles déclineront".

C’est ce qui ressort d'une rencontre entre le conseiller principal chinois aux affaires étrangères, Wang Yi, et le ministre japonais des affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, en marge du sommet de l'ASEAN, dans la capitale indonésienne Jakarta.

Wang a déclaré que les deux pays devraient être "des partenaires dans la coopération mutuelle, et non une menace mutuelle", selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.

Selon le même communiqué, le Japon perçoit la Chine comme étant le plus grand défi stratégique et l'exagération de la "menace" que la Chine représenterait sont gravement incompatibles avec la réalité des relations sino-japonaises.

Les diplomates chinois et japonais se sont rencontrés aujourd'hui dans la capitale indonésienne, à un moment où les deux pays divergent sur un plan proposé par Tokyo pour rejeter les eaux radioactives traitées de la centrale nucléaire de Fukushima dans la mer.

La Chine a exhorté les pays de l'ASEAN à s'opposer au projet du Japon de se débarrasser des eaux radioactives de la centrale nucléaire sinistrée en 2011, après le grand tremblement de terre au Japon.

Au cours de la réunion, Hayashi a pointé l'opposition de la Chine au rejet des eaux de la centrale nucléaire de Fukushima et a accusé Pékin de diffuser des "informations incorrectes".

Il a déclaré que Tokyo était prêt à s'engager avec Pékin, l'exhortant à traiter la question d'un "point de vue scientifique".

En réponse, Wang Yi a déclaré au diplomate japonais que le rejet des eaux contaminées par la radioactivité part le Japon est lié à la sécurité de l'environnement marin et à la vie et à la santé humaines.

"La nature de l'eau polluée par la radioactivité produite par l'accident nucléaire, est complètement différente de celle produite par le fonctionnement normal de la centrale nucléaire, elles ne peuvent donc pas être comparées", a ajouté Wang.

Les deux diplomates ont également participé, dans la journée du jeudi, aux pourparlers "ASEAN+3", qui regroupent les dix pays du Groupe en plus de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud.

L'ASEAN est une organisation économique et politique, fondée en 1967, et qui réunit 10 pays, à savoir l'Indonésie, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande, le Myanmar, les Philippines, le Brunei, le Laos et le Cambodge.

L'ambassade de Chine au Japon a également soulevé, dans la journée du jeudi, des questions sur l'enveloppe de 581 millions de dollars, allouée par le gouvernement japonais pour soutenir l'industrie de la pêche à Fukushima et a déclaré que l'argent était un "pot-de-vin pour le silence" pour les résidents locaux touchés par le rejet des eaux polluées.

Le Japon dément les questions qui suscitent les préoccupations de la Chine, affirmant que l'Agence internationale de l'énergie atomique a conclu dans un rapport, publié mardi, que le plan de Tokyo "est conforme aux normes de sécurité mondiales et aura un impact radioactif minimal sur les personnes et l'environnement".

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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