La Chine exécute trois Ouighours impliqués dans l’«attentat de la gare de Kunming»
En mars 2014, un groupe d’individus armé de couteaux ont attaqué sans distinction des personnes se trouvant dans une gare ferroviaire de Kunming dans le sud-ouest de la Chine, tuant 31 personnes et blessant 141 autres.

AA/Pékin (Chine)
Un tribunal chinois a annoncé l’exécution, mardi, de trois hommes condamnés pour l’attaque d’une gare ferroviaire ayant causé la mort de 31 personnes.
L’agence de presse chinoise officielle Xinhua a rapporté que le trio avaient été condamnés à la peine capitale pour «meurtre» ainsi que pour avoir «organisé et mené un groupe terroriste».
Le 1er mars 2014, un groupe d’individus armé de couteaux ont attaqué sans distinction des personnes se trouvant dans une gare ferroviaire de Kunming, capitale de la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine.
Trente-et-une personnes avaient été tuées et cent-quarante-et-une autres blessées.
Quatre des assaillants avaient été abattus par la police et une femme suspecte, enceinte, qui avait été blessée, a été arrêtée, et condamnée à la prison à perpétuité.
Le tribunal populaire intermédiaire de Kunming a annoncé qu’Iskandar Ehet, Turgun Tohtunyaz et Hasayn Muhammad – tous trois originaire de la région du Xinjiang – ont été exécutés, mardi, à la suite de l’approbation de leur peine par la Cour suprême populaire.
Xinhua a indiqué que les trois coupables avaient été arrêtés alors qu’ils planifiaient de traverser illégalement la frontière chinoise le 27 février 2014, soit deux jours avant l’attaque.
Une campagne «anti-terrorisme» d’une année – concentrée sur le Xinjiang qui abrite la majorité du groupe ethnique des Ouïghours – a ainsi été lancée, fin mai, par le gouvernement central chinois, et se poursuivra jusqu’en juin 2015.
Le gouvernement chinois tient généralement pour responsable des attentats à la bombe et des attaques au couteau des «groupes radicaux» - particulièrement concernant la Région autonome ouïghoure du Xinjiang.
Les Ouïghours, minorité musulmane turcophone de Chine, ont à plusieurs reprises, accusé le gouvernement chinois de violations des droits de l’Homme, de discrimination et de politiques réprimant leurs activités religieuses, commerciales et culturelles.