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La cheffe d'Amnesty International appelle à la levée du blocus israélien sur Gaza et exhorte l’UE à agir

– « Il n’y a plus de nourriture à Gaza. Il n’y a plus de nourriture à Gaza. La situation est absolument terrible », a déclaré Agnès Callamard à Anadolu

Selen Valente Rasquinho  | 30.04.2025 - Mıse À Jour : 30.04.2025
La cheffe d'Amnesty International appelle à la levée du blocus israélien sur Gaza et exhorte l’UE à agir

Brussels Hoofdstedelijk Gewest

AA / Bruxelles – Istanbul / Selen Valente et Seda Sevencan

La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a exhorté la communauté internationale, en particulier l’Union européenne, à agir immédiatement pour mettre fin au blocus israélien de Gaza et garantir la responsabilité en matière de crimes de guerre et de génocide.

Dans un entretien accordé à Anadolu, Callamard a dénoncé la violation par Israël d’un accord de cessez-le-feu il y a plusieurs semaines, affirmant : « Depuis lors, des centaines de Palestiniens ont été tués. Selon les Nations unies, la grande majorité sont des femmes et des enfants. Nous savons que les populations manquent de nourriture, d’eau et de médicaments. »

Elle a rappelé que le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres agences humanitaires de l’ONU tirent la sonnette d’alarme, ajoutant : « Il n’y a plus de nourriture à Gaza. Il n’y a plus de nourriture à Gaza. La situation est absolument terrible. »

Callamard a également critiqué les États-Unis et de nombreux gouvernements européens pour avoir contribué à la crise, pointant leur non-respect du droit international et l'absence de toute protection des droits des Palestiniens.

« Depuis 18 mois, nous assistons à un génocide sous nos yeux », a-t-elle déclaré, précisant que ce génocide a été rendu possible par l’inaction des États-Unis et de nombreux gouvernements européens.


- Pas de tapis rouge pour les criminels de guerre

Callamard a exhorté l’Union européenne à rester fidèle à ses principes fondateurs de défense des droits humains, du droit international et de la paix.

Réagissant aux informations selon lesquelles certains pays européens pourraient autoriser une visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, elle a déclaré : « Personne ne devrait protéger ce gouvernement du regard international. Personne ne devrait suggérer qu'un criminel de guerre soit accueilli ouvertement et avec les honneurs. »

Elle a appelé l’UE à garantir l’application des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) et à prendre des mesures contre la Hongrie pour violation des statuts de la CPI et des normes juridiques européennes.

Callamard a également exprimé son inquiétude face aux restrictions croissantes de la liberté d’expression en Europe, citant l’Allemagne comme exemple préoccupant.

« Une chose est de ne pas qualifier ce qui se passe à Gaza de génocide ou de crimes contre l’humanité, une autre est d’utiliser la loi pour restreindre la liberté d’expression, en réprimant ceux qui veulent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens. »

Elle a appelé tous les acteurs internationaux à reconnaître les actions d’Israël comme un génocide et à demander des comptes.

Amnesty International demande la levée immédiate du blocus et l’acheminement de nourriture, d’eau et de médicaments en quantités suffisantes vers Gaza. « Les gens meurent de faim. Les gens meurent. Parmi eux, des femmes et des enfants, victimes depuis 18 mois », a-t-elle conclu.


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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