La captive israélienne Arbel Yehud déclare qu'elle va bien et qu'elle espère rentrer bientôt
- Le Jihad islamique a diffusé une vidéo de Yehud, dans laquelle elle appelle à sa libération et à la poursuite du cessez-le-feu à Gaza.

Gazze
AA / Gaza, Palestine / Hüsameddin Salih et Mohammad Sio
Saraya Al-Quds, la branche militaire du Mouvement du Jihad Islamique, a diffusé, lundi soir, une vidéo de la captive israélienne Arbel Yehud, enregistrée il y a deux jours à Gaza, dans laquelle elle s'adresse à sa famille, déclarant qu'elle va bien et qu'elle espère revenir bientôt auprès de ses proches.
Arbel Yehud, qui a confirmé être une ancienne soldate de l'armée israélienne, a déclaré : « Ma famille, je vais bien, vous me manquez beaucoup et j'espère revenir bientôt parmi vous, comme les filles qui ont été libérées. Je suis avec Saraya Al-Quds et je vais bien ».
« Je suis du kibboutz (colonie) Nir Oz, née le 21 juin 1995, et j'ai servi dans l'armée israélienne d'octobre 2013 à octobre 2015 sous le matricule 8086762 », a-t-elle ajouté.
Yehud a appelé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président américain Donald Trump à faire tout leur possible pour que le cessez-le-feu se poursuive comme prévu, afin que les captifs israéliens et les prisonniers palestiniens puissent rentrer chez eux en toute sécurité.
Jusqu'à 19 h 25GMT, ni Israël ni les États-Unis n'ont commenté la vidéo.
Israël a invoqué la captivité de Yehud pour justifier le report du retour des civils palestiniens déplacés dans le nord de la Bande de Gaza. Samedi, Netanyahu a lié le retour de centaines de milliers de Palestiniens déplacés à la libération de Yehud, selon une déclaration de son bureau.
Selon les médias israéliens, le principal point de désaccord réside dans la classification de Yehud. Les factions de la résistance palestinienne soutiennent qu'elle fait partie du personnel militaire, tandis que les sources israéliennes insistent sur le fait qu'elle est une civile.
Le site d'information israélien Walla a rapporté que Yehud est détenue par la branche militaire du Jihad islamique et qu'elle a été classée comme militaire en raison de sa participation au programme spatial militaire israélien.
Avant que la crise ne se dénoue, le Hamas a confirmé, par l'intermédiaire de médiateurs, que Yehud, âgée de 29 ans, était en vie et en bonne santé. Le mouvement a indiqué qu'il prévoyait de la libérer samedi, mais les autorités israéliennes ont fait part de leur scepticisme à cet égard.
Dimanche, le Qatar a annoncé de nouveaux accords entre le Hamas et Israël. Ceux-ci prévoient notamment le retour des Palestiniens déplacés à Gaza à partir de lundi, en échange de la libération de Yehud et de deux autres captifs avant vendredi. Le Hamas devrait également libérer trois autres captifs samedi, conformément à l'accord.
À la suite de cette annonce, l'armée israélienne a confirmé, dimanche soir, que les Palestiniens déplacés du nord de la Bande de Gaza pourraient commencer à rentrer chez eux à partir de lundi matin.
L’accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur le 19 janvier, a suspendu la guerre génocidaire qu'Israël mène depuis le 7 octobre 2023 et qui a tué plus de 47 300 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et en a blessé plus de 111 400 autres.
Les attaques israéliennes ont fait plus de 11 000 disparus, causé des destructions massives, et provoqué l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « crime de génocide », en raison de la guerre subie par l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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