Politique, Monde

La Belgique "regrette profondément" la décision de la Hongrie de quitter la Cour pénale internationale

- "Il s'agit d'un recul important pour la justice internationale et la lutte contre l'impunité pour les crimes les plus graves", a écrit sur X le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot

İlayda Çakırtekin  | 03.04.2025 - Mıse À Jour : 04.04.2025
La Belgique "regrette profondément" la décision de la Hongrie de quitter la Cour pénale internationale

Istanbul

AA / Istanbul / Ilayda Cakirtekin

La Belgique a exprimé jeudi son "profond regret" face à la décision de la Hongrie de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI).

"Il est profondément regrettable que la Hongrie se retire du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI", a écrit sur X le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot.

Maxime Prévot a noté que la Hongrie serait le seul État membre de l'Union européenne à ne pas être inclus dans le Statut de Rome.

"Il s'agit d'un recul important pour la justice internationale et la lutte contre l'impunité pour les crimes les plus graves, notamment le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et le crime d'agression", a-t-il déclaré.

Selon Maxime Prévot, cette décision risque de favoriser l'émergence d'un monde où "la force fait le droit."

"Il est important de rappeler à la Hongrie qu'elle reste tenue de respecter le Statut et de coopérer pleinement avec la Cour, y compris en se conformant aux mandats d'arrêt qu'elle délivre, tant qu'elle n'a pas officiellement déclaré se retirer", a-t-il ajouté, faisant tacitement allusion à la visite actuelle du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu dans le pays.

Maxime Prévot a également réitéré le soutien constant de la Belgique à la CPI, soulignant qu'elle accorde une "importance fondamentale" au maintien de l'indépendance et de l'impartialité de la Cour.

La Hongrie a annoncé jeudi sa décision de quitter la Cour pénale internationale, juste après l'arrivée de Benyamin Netanyahu dans le pays pour une visite officielle de quatre jours.

Il s'agit de la première visite de Netanyahu sur le sol européen depuis que la CPI a lancé un mandat d'arrêt à son encontre en novembre dernier, suite à des accusations de crimes de guerre à Gaza.

Des groupes de défense des droits de l'homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont demandé à la Hongrie de procéder à l’arrestation du Premier ministre israélien et de le remettre à la CPI s'il se rend dans le pays.


* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis

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