La Belgique reconnaîtra la Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU
- « La Belgique se joindra aux pays signataires de la Déclaration de New-York traçant la route vers une solution à deux États et reconnaissant donc ceux-ci »

Washington DC
AA / Washington / Rabia Iclal Turan
La Belgique reconnaîtra la Palestine comme État lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York en septembre, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot.
Dans un message publié sur la plateforme sociale de la société X, basée aux États-Unis, Prévot a indiqué que la Belgique rejoindra d’autres pays dans la reconnaissance de la Palestine tout en adoptant un ensemble de sanctions contre Israël.
« Des sanctions fermes sont prises à l’égard du gouvernement israélien. Tout antisémitisme ou glorification du terrorisme par les partisans du Hamas sera aussi plus fortement dénoncé. », a-t-il écrit.
Le ministre a souligné que ces mesures visaient à respecter le droit international et non à punir les citoyens israéliens.
La décision de la Belgique intervient alors que plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ont annoncé des plans similaires pour reconnaître la Palestine lors de l’Assemblée générale, rejoignant ainsi les 147 nations qui le font déjà. L’Assemblée générale débutera le 9 septembre.
Israël continue d’occuper les territoires palestiniens et rejette tout retrait qui permettrait la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, selon les frontières de 1967.
Vendredi, le département d’État américain a annoncé qu’il annulait les visas des membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l’Autorité palestinienne (AP) avant le rassemblement.
Cette décision intervient dans un contexte de colère mondiale croissante face à l’offensive brutale d’Israël sur la bande de Gaza, où plus de 63 500 Palestiniens ont été tués lors des attaques aériennes et terrestres depuis l’attaque du groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023.
Le blocus total imposé par Israël à la bande de Gaza, en place depuis début mars, a créé des conditions catastrophiques pour les 2,4 millions d’habitants de l’enclave, provoquant famine, maladies généralisées et effondrement des services essentiels.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une affaire pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre dans l’enclave.
* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc