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La Belgique est prête à envisager des mesures supplémentaires ou des sanctions contre Israël si l’acheminement sécurisé et accessible de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza continue d’être entravé, a déclaré mercredi le Premier ministre.

« Avec nos partenaires européens, nous continuons à faire pression (sur Israël) pour garantir que l’aide humanitaire puisse être organisée de manière sûre et accessible. Si cela ne fonctionne pas, nous n’excluons pas la mise en œuvre de mesures ou sanctions supplémentaires », a déclaré Bart De Wever sur X.

Ces propos interviennent alors que la situation humanitaire à Gaza se détériore, l’accès à l’aide restant sévèrement limité en raison du blocus israélien.

De Wever a également annoncé que la Belgique avait obtenu le feu vert de la Jordanie pour reprendre les largages aériens et les convois terrestres humanitaires des Nations unies, une démarche qui, selon lui, permettra à la Belgique de « contribuer concrètement » à l’atténuation de la crise dans l’enclave palestinienne.

« La souffrance des civils innocents doit cesser. La guerre doit aussi prendre fin. La coexistence entre Israël et un État palestinien démocratique est la seule voie vers la paix », a-t-il ajouté.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a également confirmé sur X qu’un avion A400M belge transportera prochainement des dons humanitaires vers la capitale jordanienne Amman.

« Ces dons consistent principalement en fournitures médicales et denrées alimentaires d’une valeur totale de près de 600 000 € (692 019 $) », a-t-il précisé, ajoutant que cette aide soutiendra la population de Gaza.

La semaine dernière, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies avait averti qu’un tiers de la population de Gaza était privé de nourriture depuis plusieurs jours consécutifs en raison du siège israélien.

Selon les estimations du PAM, un Palestinien sur quatre à Gaza fait face à des conditions proches de la famine, et 100 000 femmes et enfants souffrent de malnutrition aiguë.

Israël maintient un blocus sur Gaza depuis 18 ans et, depuis le 2 mars, a fermé tous les points de passage frontaliers, bloquant l’entrée de l’aide humanitaire et aggravant les conditions déjà désastreuses dans l’enclave.

Les responsables palestiniens estiment qu’un minimum de 500 camions d’aide par jour est nécessaire pour répondre aux besoins des 2,4 millions d’habitants du territoire.

L’armée israélienne mène une offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant tué plus de 60 000 Palestiniens. Le bombardement incessant a dévasté l’enclave et entraîné des pénuries alimentaires.

Au total, 154 personnes, dont 89 enfants, sont mortes de faim et de malnutrition à Gaza depuis octobre 2023.

Lundi, les groupes israéliens de défense des droits humains B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, évoquant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement délibéré du système de santé du territoire.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir