La Belgique appelle à une protection de la CPI par l’UE après les nouvelles sanctions américaines
- Le ministre des Affaires étrangères affirme que saper la Cour pénale internationale affaiblit la lutte mondiale contre l’impunité

Geneve
AA/Genéve/Beyza Binnur Donmez
La Belgique a réitéré mercredi son opposition aux sanctions américaines visant la Cour pénale internationale (CPI), avertissant que ces mesures sapent les efforts déployés pour défendre la justice et la responsabilité.
« La Belgique regrette une nouvelle fois vivement les nouvelles sanctions imposées par les États-Unis contre des juges et des procureurs adjoints de la Cour pénale internationale », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, sur X, une plateforme sociale basée aux États-Unis.
« Comme pour les sanctions précédentes, la Belgique réaffirme son soutien indéfectible à la CPI, à son indépendance et à son personnel », a-t-il ajouté.
Prévot a souligné que la CPI constitue « une pierre angulaire de l’ordre international fondé sur des règles », rendant justice aux victimes des crimes les plus graves au nom de 125 États parties répartis sur tous les continents.
« Saper la Cour affaiblit notre capacité collective à lutter contre l’impunité, à défendre la dignité humaine et à garantir la responsabilité là où les systèmes nationaux échouent », a-t-il déclaré.
Il a rappelé l’appel lancé le 6 juin par la Belgique, conjointement avec la Slovénie, en faveur de l’activation du règlement de blocage de l’UE pour protéger la Cour des pressions extérieures, et a ajouté : « Je réitère cet appel. »
« La lutte contre l’impunité ne doit pas être entravée. La justice doit rester libre », a conclu le ministre.
Un règlement de blocage est une loi d’une juridiction visant à empêcher l’application d’une loi édictée par une juridiction étrangère.
Les États-Unis ont sanctionné mercredi quatre responsables de la CPI, dont un juge ayant autorisé les mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 62 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, dévastant l’enclave aujourd’hui menacée par la famine. L’État hébreu fait par ailleurs face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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