L’Égypte, l’Iran et l’AIEA discutent des moyens de promouvoir des solutions pacifiques au programme nucléaire de Téhéran
- Le chef de la diplomatie égyptienne a échangé avec son homologue iranien et le directeur de l’AIEA pour évoquer la relance de la coopération et l’apaisement des tensions autour du dossier nucléaire iranien
 
                Istanbul
AA / Istanbul / Rasa Evrensel et Mohammad Sio
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, s’est entretenu avec son homologue iranien, Abbas Araghchi, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, pour discuter des moyens de renforcer la sécurité et la stabilité régionales par des solutions pacifiques au dossier nucléaire iranien, a annoncé vendredi le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Abdelatty s’est entretenu séparément avec Araghchi et Grossi jeudi par téléphone afin de suivre les développements du programme nucléaire iranien, selon un communiqué du ministère.
Les discussions ont porté sur la nécessité de « soutenir la sécurité et la stabilité régionales par des solutions pacifiques au dossier nucléaire iranien », a précisé la même source.
Le ministre a souligné l’importance de maintenir le dialogue entre Téhéran et l’AIEA, ainsi que de reprendre et d’élargir la coopération sur la base de l’accord signé au Caire le 9 septembre. Il a également appelé à intensifier les consultations entre les parties concernées dans la période à venir.
Le 9 septembre, l’Égypte avait annoncé qu’un accord avait été conclu entre l’Iran et l’AIEA, sous médiation du Caire, afin de reprendre une coopération suspendue depuis juin 2025.
Selon le ministère, ces entretiens téléphoniques s’inscrivent dans le cadre des directives du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi visant à poursuivre les efforts de désescalade et à favoriser le calme au Moyen-Orient.
Le 18 octobre, Abdelatty avait déjà eu des entretiens similaires avec Araghchi, Grossi et l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, afin d’évoquer les moyens de résoudre la crise nucléaire iranienne.
À l’époque, les parties étaient convenues de « poursuivre le suivi des efforts et l’examen des propositions en vue d’une percée », selon le ministère.
Ces discussions avaient eu lieu quelques heures après l’annonce par le ministère iranien des Affaires étrangères de l’expiration de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée le 18 octobre 2015 pour entériner l’accord nucléaire de 2015, signifiant que Téhéran n’était plus soumis aux sanctions onusiennes liées à ses activités nucléaires.
La résolution 2231, en vigueur pendant dix ans, avait entériné le Plan d’action global commun (JCPOA) conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances – les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – limitant le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions onusiennes.
Le 28 août, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne avaient annoncé l’activation du mécanisme de « retour automatique » (« snapback ») prévu par l’accord de 2015, rétablissant les sanctions contre l’Iran pour des violations présumées, après le retrait unilatéral de Washington du texte.
Israël, les États-Unis et plusieurs pays européens accusent l’Iran de chercher à développer l’arme nucléaire, tandis que Téhéran affirme que son programme est exclusivement civil et vise notamment la production d’électricité.
* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc
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