AA/Istanbul/Hussien Elkabany/Mohammad Sio

L’Égypte et l’Arabie saoudite ont réaffirmé vendredi la nécessité d’un cessez-le-feu au Soudan ainsi que la mise en œuvre complète de l’accord sur Gaza, selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, s’est entretenu par téléphone avec son homologue saoudien, le prince Fayssal ben Farhan. Le communiqué souligne les « liens fraternels profonds et solides » entre Le Caire et Riyad, tout en mettant en avant la dynamique croissante de coopération politique, économique et de développement.

Les deux ministres ont insisté sur l’importance d’un arrêt immédiat des hostilités au Soudan et de la mise en place des conditions favorables à un « processus politique inclusif » garantissant l’unité, la souveraineté et la stabilité du pays.

Le Soudan est plongé depuis avril 2023 dans une guerre meurtrière opposant l’armée aux Forces de soutien rapide (FSR). Plus de 40 000 morts et environ 12 millions de déplacés ont été recensés, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

La semaine dernière, les FSR ont accepté une trêve humanitaire proposée par le Quatuor (Égypte, Arabie saoudite, États-Unis, Émirats arabes unis). Le général Abdel Fattah al-Burhan a toutefois rejeté toute trêve avant une reddition des armes par les FSR. En octobre, les FSR se sont emparées d’El-Fasher, capitale du Darfour-nord, au milieu d’accusations de massacres et d’exactions contre les civils.

Concernant Gaza, les deux diplomates ont affirmé la nécessité de maintenir la coordination bilatérale afin de soutenir les efforts visant à consolider le cessez-le-feu et à appliquer l’ensemble des dispositions de l’accord, jugé essentiel pour un arrêt durable des combats et une réduction de la détresse humanitaire.

L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre dans le cadre du plan de paix progressif du président américain Donald Trump, reste largement fragilisé par des violations israéliennes et le retard pris dans la mise en œuvre de sa seconde phase, comprenant des mesures sécuritaires, administratives et des retraits israéliens.

Depuis octobre 2023, plus de 69 000 Palestiniens ont été tués et plus de 170 700 autres blessés dans la Bande de Gaza.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir