L’UNRWA affirme que ses entrepôts en Égypte et en Jordanie sont prêts à envoyer 6 000 camions d’aide vers Gaza
- L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens appelle Israël à lever l’interdiction sur l’aide humanitaire destinée à l’enclave assiégée

Istanbul
AA / Istanbul / Mohammed Al Ragawi et Ikram Kouachi
L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé samedi que ses entrepôts situés en Égypte et en Jordanie sont « approvisionnés et prêts à charger environ 6 000 camions » d’aide humanitaire à destination de Gaza, actuellement sous blocus israélien.
Dans un communiqué publié sur le réseau social américain X, l’UNRWA a souligné que « l’interdiction imposée par les autorités israéliennes sur l’aide humanitaire de l’UNRWA vers #Gaza doit être levée », réaffirmant disposer d’un dispositif « permettant de distribuer l’aide de manière sûre et à grande échelle ».
L’agence a indiqué que ses entrepôts pouvaient envoyer immédiatement des milliers de camions si Israël autorisait l’entrée des convois humanitaires à Gaza, insistant sur l’urgence de laisser passer « des fournitures vitales par voie terrestre ».
En octobre 2024, à la suite d’accusations du gouvernement israélien selon lesquelles certains employés de l’UNRWA auraient été impliqués dans les attaques du 7 octobre 2023, Israël a bloqué les opérations de l’agence en Cisjordanie et à Gaza après un vote de la Knesset.
Créée au lendemain de la Nakba palestinienne de 1948, également appelée « Catastrophe », l’UNRWA fournit une assistance à environ 5,9 millions de Palestiniens dans cinq principales régions : Gaza, la Cisjordanie, la Jordanie, la Syrie et le Liban.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rapporté le 26 août que seulement 2 654 camions d’aide avaient pu entrer dans l’enclave au cours des 30 derniers jours, la plupart ayant été pillés avec l’appui d’Israël.
Il a rappelé que Gaza a besoin de plus de 600 camions d’aide par jour pour couvrir les besoins minimums de ses 2,4 millions d’habitants, alors que l’infrastructure est quasiment détruite par la guerre en cours.
La semaine dernière, un rapport du système de classification IPC a confirmé l’existence d’une famine à Gaza touchant plus d’un demi-million de personnes, avec un risque d’extension prochaine à Deir al-Balah et Khan Younis.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 63 000 Palestiniens à Gaza. L’offensive militaire a dévasté l’enclave, désormais confrontée à la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour génocide lié à sa guerre contre l’enclave palestinienne.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba