AA / Istanbul / Mucahithan Avcioglu

La Commission européenne a proposé vendredi un 19e paquet de sanctions contre la Russie, a annoncé le commissaire européen à l’Économie et à la Productivité, Valdis Dombrovskis.

« La proposition de la Commission pour ce 19e paquet de sanctions vise à affaiblir davantage l’économie de guerre russe, déjà fortement fragilisée », a déclaré Dombrovskis lors d’une conférence de presse du groupe Eurogroupe à Copenhague.

De son côté, la porte-parole de la Commission, Paula Pinho, a annoncé plus tard dans la journée, lors d’un point presse à Bruxelles, que le paquet de sanctions avait été formellement adopté par la Commission.

Elle a précisé que la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas annonceront officiellement ce nouveau train de mesures dans l’après-midi.

- Sanctions coordonnées avec le G7

Affirmant qu’aucune autre puissance n’a mis en œuvre des sanctions aussi fortes que l’Union européenne, Dombrovskis a souligné que ces mesures « fonctionnent », en particulier dans le cadre de la coordination avec les pays du G7.

Il a rappelé que les sanctions prises par le G7 ont déjà coûté « des centaines de milliards » à l’économie russe.

« Mais il est clair que nous devons accroître encore la pression sur la Russie pour rendre sa guerre d’agression insoutenable », a-t-il ajouté, précisant que les détails de ce nouveau paquet seront publiés « très prochainement ».

- Un prêt de réparations pour l’Ukraine

Dombrovskis a par ailleurs annoncé que les actifs gelés de la Banque centrale de Russie seraient utilisés sous forme de prêt à recours limité en faveur de l’Ukraine — un mécanisme qu’il a qualifié de « prêt de réparations ».

« Cela ne porterait pas atteinte au droit de la Russie sur les institutions financières détenant ces fonds gelés, qui resterait pleinement en vigueur. En revanche, ce prêt ne serait remboursé que si, et lorsque, l’Ukraine reçoit des réparations de la Russie. Il s’agit donc d’un mécanisme d’avance sur réparations », a expliqué le commissaire.

Il a précisé que les services de la Commission travaillent actuellement sur les aspects techniques pour concevoir un instrument « juridiquement, financièrement et fiscalement solide ».

* Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani