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L'Union européenne (UE) a exclu toute implication de la Russie dans la médiation du conflit grandissant au Moyen-Orient, a déclaré mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, à l’issue d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’UE.

S'exprimant après une visioconférence informelle consacrée à la crise au Moyen-Orient, Kallas a affirmé que la Russie n’était pas en position de jouer un rôle de médiateur. « Il est clair que le président Poutine n’est pas quelqu’un qui peut parler de paix alors que nous voyons ce genre d’actions. Ce n’est pas un médiateur crédible », a-t-elle souligné.

Elle a également précisé que la coopération militaire entre l’Iran et la Russie en Ukraine disqualifiait davantage Moscou en tant qu’intermédiaire neutre.

Les tensions croissantes et les attaques transfrontalières entre l’Iran et Israël ces cinq derniers jours ont incité les ministres européens à se réunir mardi par visioconférence pour discuter des moyens de désescalade.

« L’Iran ne doit pas avoir la bombe nucléaire »

Kallas a indiqué que les ministres des Affaires étrangères s’étaient accordés sur la nécessité urgente d’une désescalade et d’une solution diplomatique. « L’Iran ne peut pas avoir la bombe nucléaire, et la diplomatie est la voie à suivre pour l’en empêcher », a-t-elle affirmé.

Elle a souligné la volonté de l’UE de jouer un rôle actif dans la résolution de la crise, en dialoguant avec Téhéran comme avec Tel-Aviv, rappelant que la stabilité régionale est dans l’intérêt de tous.

« L’Union européenne jouera son rôle. Et je pense qu’au vu de la situation actuelle, l’UE a un rôle encore plus important à jouer, d’autant plus que les discussions entre l’Iran et les États-Unis sont au point mort », a-t-elle ajouté.

Le bloc a également activé ses mécanismes de protection civile pour venir en aide à ses ressortissants fuyant la région, et promis de répondre aux répercussions du conflit sur les marchés mondiaux de l’énergie.

Kallas a par ailleurs souligné que la crise humanitaire à Gaza restait une préoccupation majeure, réitérant les appels à un cessez-le-feu, à la libération des otages et à un accès humanitaire sans entrave.

Elle a conclu en annonçant que les accords d’association UE-Israël seraient réexaminés lors de la prochaine réunion du Conseil des affaires étrangères, prévue le 23 juin.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir