L’ONU qualifie les sanctions américaines contre la Rapporteuse pour la Palestine de "précédent dangereux"
-" Le recours à des sanctions unilatérales contre des Experts onusiens est inacceptable", a déclaré le porte-parole de l'ONU.

Ontario
AA / Hamilton / Merve Aydogan
L'ONU a dénoncé, jeudi, la décision des États-Unis d'imposer des sanctions à l'encontre de la Rapporteuse spéciale sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, qualifiant cette mesure de "dangereux précédent".
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a rappelé que "l'imposition de sanctions à l'encontre des Rapporteurs spéciaux constitue un précédent dangereux".
Il a précisé qu’Albanese, à l'instar de tous les experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l'homme, ne relève pas du Secrétaire général Antonio Guterres, et que ce dernier n’exerce aucune autorité sur leur travail.
Dujarric a indiqué que les États membres restent libres d'exprimer leur désaccord avec les rapports émis par les experts de l'ONU, tout en les invitant à utiliser les mécanismes institutionnels existants pour soulever leurs préoccupations.
"Le recours à des sanctions unilatérales contre des Experts onusiens est inacceptable", a-t-il affirmé.
Le porte-parole a par ailleurs mentionné que Guterres respecte le travail de tous les rapporteurs, soulignant l'importance cruciale de leur contribution à l'architecture des droits de l'homme de l'ONU.
Il a également indiqué que l'organisation répond actuellement à une lettre adressée par la chargée d’affaires américaine par intérim, Dorothy Shea.
Cette décision intervient quelques jours après la publication par Albanese d’un rapport identifiant plusieurs entreprises accusées de contribuer à l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
Parmi ces entreprises figurent Microsoft, Alphabet, Amazon et Palantir, citées pour leur rôle dans la fourniture de matériel militaire, de technologies de surveillance et d’infrastructures soutenant l’occupation.
* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme