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L’ONU exhorte les États-Unis à lever rapidement les sanctions contre Francesca Albanese

- Au lendemain de l’annonce de sanctions contre Albanese, accusée de mener des 'efforts illégitimes et honteux visant à inciter la Cour pénale internationale à agir contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens'

Ayşe Betül Akçeşme  | 10.07.2025 - Mıse À Jour : 10.07.2025
L’ONU exhorte les États-Unis à lever rapidement les sanctions contre Francesca Albanese

United States

AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé, jeudi, à la "levée rapide" des sanctions imposées par les États-Unis contre Francesca Albanese, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.

Cette déclaration intervient au lendemain de l’annonce par le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, de sanctions contre l’experte onusienne, accusée de mener des "efforts illégitimes et honteux visant à inciter la Cour pénale internationale à agir contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens".

Dans une déclaration à la presse, Türk a souligné que "les rapporteurs spéciaux des Nations Unies, ainsi que d'autres acteurs de l'écosystème des droits de l'homme, abordent, par nature, des questions sensibles et souvent source de divisions, qui constituent une préoccupation internationale".

Face aux tensions croissantes autour de certaines procédures spéciales, il a insisté sur la nécessité pour les États membres de l’ONU de "s'engager de manière concrète et constructive, plutôt que de recourir à des mesures punitives".

Le Haut-Commissaire a également condamné les menaces et pressions exercées sur certaines institutions internationales, affirmant que "les attaques et les menaces contre les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales, ainsi que contre des institutions clés comme la Cour pénale internationale (CPI), doivent cesser".

Selon lui, il est impératif de renforcer les échanges sur les enjeux soulevés par ces mécanismes. "La solution réside non pas dans le manque, mais dans le renforcement du débat et du dialogue sur les préoccupations concrètes en matière de droits de l'homme qu'ils traitent", a-t-il ajouté.

Dans la même déclaration, le président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, Jürg Lauber, a de son côté "regretté" la décision de Washington d’imposer des sanctions à l'experte onusienne.

Il a rappelé que "les rapporteurs spéciaux sont un instrument essentiel du Conseil dans l'accomplissement de son mandat de promotion et de protection de tous les droits de l'homme dans le monde" et a exhorté "tous les États membres de l'ONU à coopérer pleinement avec les rapporteurs".

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