
Tunis
AA/Tunis
Malgré l’annonce, la semaine dernière, d’une levée partielle du blocus humanitaire à Gaza, les habitants de l’enclave continuent d'être privés d'aide en raison des limites imposées par les autorités israéliennes, a déploré vendredi le bureau onusien en charge des opérations humanitaires (OCHA).
« Gaza est l'endroit le plus affamé de la planète », a officiellement déclaré Jens Laerke, porte-parole de l'OCHA, aux journalistes à Genève, soulignant qu'il s'agit du seul territoire au monde où la totalité de la population est menacée de famine, rapporte l'ONU dans un communiqué publié sur son site.
« L'opération d'aide que nous sommes prêts à déployer est soumise à un carcan opérationnel qui en fait l'une des opérations les plus entravées, non seulement dans le monde actuel, mais aussi dans l'histoire récente », a-t-il ajouté.
Alors que les frappes israéliennes s’intensifient dans le nord de la bande de Gaza, une aide suffisante pour sauver 200.000 personnes reste bloquée à trois heures de route, dans les entrepôts de l’ONU à Amman, la capitale jordanienne, précise l'ONU.
Malgré la réouverture partielle du point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, la semaine dernière, seuls 900 camions ont été autorisés à entrer en dix jours. Près de 600 d’entre eux ont été déchargés côté gazaoui — sans que leur contenu ne soit pour autant distribué. En cause : la dégradation des conditions de sécurité. « Ce qui est parvenu jusqu’à nous est loin de répondre aux besoins massifs de la population », souligne l’OCHA.
Pour Jens Laerke, la solution passe par l’ouverture de tous les points de passage vers Gaza. « Nous devons être en mesure de livrer de la nourriture directement aux familles, là où elles se trouvent », a-t-il plaidé lors d’un point de presse à Genève. L’aide doit selon lui pouvoir transiter non seulement par Israël, mais aussi par la Jordanie et l’Égypte.