L’ONU avertit que la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel devient « plus critique de jour en jour »
- « Selon l’Indice mondial du terrorisme, cinq des dix pays les plus touchés par le terrorisme se trouvent au Sahel », a déclaré Antonio Guterres.
Ontario
AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti mardi que la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel se détériore rapidement, faisant état d’une intensification des violences terroristes, de déplacements massifs et d’une aggravation des besoins humanitaires.
S’exprimant par visioconférence lors d’une session du Conseil de sécurité consacrée à la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest, Guterres a estimé que « la situation sécuritaire dans la région devient chaque jour plus critique », rappelant que les récents « développements au Mali montrent clairement ce qui est en jeu ».
Au cours du dernier mois, « des terroristes ont poursuivi leurs attaques contre des convois escortés par l’armée, tuant et enlevant des soldats comme des civils », a-t-il précisé.
Guterres a souligné que le terrorisme au Sahel « n’est pas seulement une réalité régionale dramatique », mettant en garde contre ses « liens croissants à travers l'Afrique et au-delà », qui en font « une menace mondiale grandissante ».
Il a rappelé que les défis structurels du Sahel, dont la pauvreté, la faiblesse institutionnelle et la pression climatique, continuent d’alimenter l’instabilité avec notamment des groupes armés exploitant la fragilité des États.
Selon l’Indice mondial du terrorisme, « cinq des dix pays les plus touchés par le terrorisme se trouvent au Sahel », a indiqué Guterres, ajoutant que la région « représente 19 % des attaques terroristes dans le monde et plus de la moitié des victimes liées au terrorisme ».
Il a également fait état de lourdes conséquences humanitaires : « Environ 4 millions de personnes sont déplacées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et dans les pays voisins », tandis que 14 800 écoles et plus de 900 structures de santé ont fermé en raison de l’insécurité.
Le chef de l’ONU a défini trois priorités urgentes : une réponse sécuritaire coordonnée au niveau régional, un financement complet des appels humanitaires, et une stratégie de développement cohérente pour s’attaquer aux causes profondes de l’extrémisme.
« Les groupes terroristes prospèrent lorsque le contrat social est rompu, que les familles sombrent dans la pauvreté et que les jeunes n’ont ni emploi ni accès à l’éducation », a-t-il conclu.
* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme
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