L’ONU avertit contre des déplacements de masse après de nouveaux ordres israéliens d’évacuation de la ville de Gaza
- « L’émission d’ordres de déplacement n’exonère pas les parties à un conflit de leurs responsabilités de protéger les civils », a déclaré le porte-parole de l'ONU.

Ontario
AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan
L’ONU a averti mercredi que la population civile dans la bande de Gaza est confrontée à des déplacements massifs à la suite des frappes israéliennes et de nouveaux ordres d’évacuation visant la ville de Gaza.
Lors d’un point de presse, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a déclaré que « l’armée israélienne a frappé de nouveaux bâtiments dans la ville de Gaza, aujourd’hui », citant comme source le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
« Des familles se sont rassemblées à l’extérieur après avoir été averties qu’un de ces bâtiments allait être visé, tandis que l’armée israélienne leur avait ordonné de se déplacer vers le sud, à Khan Younès. Beaucoup d’entre elles ignoraient où aller ensuite », a-t-il ajouté.
Dujarric a souligné que « depuis hier, la ville entière (de Gaza) est sous le coup d'ordres de déplacement », rappelant que « l’émission d’ordres de déplacement n’exonère pas les parties à un conflit de leurs responsabilités de protéger les civils ».
Il a par ailleurs noté que « plus de 10 000 personnes ont été déplacées du nord vers le sud en deux jours, principalement en direction de Khan Younès ». Il a réitéré que « les civils et les infrastructures civiles doivent toujours être protégés et ne doivent jamais être pris pour cible » en vertu du droit international humanitaire.
Le porte-parole a également dénoncé le caractère « totalement insuffisant » de l’aide humanitaire face aux entraves israéliennes, exhortant à « élargir et maintenir l’accès, y compris par des routes directes vers le nord et le sud de la bande de Gaza ».
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive meurtrière contre la bande de Gaza, qui a déjà coûté la vie à au moins 64.600 Palestiniens et plongé l’enclave dans une crise humanitaire aiguë, marquée par la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
* traduit du turc par Ayse Betul Akcesme
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