L’ONU appelle la Thaïlande et le Cambodge à éviter toute escalade après la reprise des affrontements frontaliers
- Antonio Guterres « souligne que les deux parties doivent protéger les civils et faciliter l'aide humanitaire »
Ontario
AA / Canada – Hamilton / Merve Aydogan
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé lundi sa vive préoccupation face à la reprise des affrontements armés entre le Cambodge et la Thaïlande, exhortant les deux gouvernements à la retenue afin d'éviter toute nouvelle escalade, alors que les tensions s'intensifient le long de leur frontière commune.
« Le Secrétaire général est préoccupé par les informations faisant état de nouveaux affrontements armés entre le Cambodge et la Thaïlande, notamment les frappes aériennes et la mobilisation de matériel lourd signalées dans la zone frontalière. Il exhorte les deux parties à la retenue et à éviter toute nouvelle escalade », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de Guterres, dans un communiqué.
Ce différend frontalier a déjà entraîné « d'importantes pertes civiles, des dégâts aux infrastructures civiles et des déplacements de population de part et d'autre de la frontière », précise le communiqué.
Guterres « souligne que les deux parties doivent protéger les civils et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire », car la situation menace de s'aggraver.
Réitérant son appel à la désescalade, Guterres a exhorté le Cambodge et la Thaïlande à revenir au cadre de la Déclaration conjointe signée à Kuala Lumpur le 26 octobre.
Il a appelé les deux parties à « réaffirmer leur engagement envers le cessez-le-feu et à mettre en œuvre des mesures de désescalade et de confiance », soulignant la nécessité d'utiliser les mécanismes de dialogue existants pour parvenir à une solution pacifique.
« Les Nations Unies sont prêtes à soutenir tous les efforts visant à promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans la région », a-t-il ajouté.
Les tensions entre les deux pays voisins se sont intensifiées le mois dernier suite à la suspension par la Thaïlande d'un accord de paix bilatéral après que quatre soldats thaïlandais ont été blessés par l'explosion d'une mine terrestre dans la province frontalière de Si Sa Ket.
Les deux pays avaient signé un accord de paix en présence du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim à Kuala Lumpur en octobre.
Auparavant, en juillet, ils s'étaient entendus sur un cessez-le-feu inconditionnel lors d'une réunion trilatérale organisée par Anwar, après plusieurs semaines d'hostilités.
*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz
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