L’ONU appelle à la libération anticipée de la militante saoudienne Al-Hathloul
-Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a déclaré que l’inculpation et la condamnation à une peine de prison de 5 ans et 8 mois d'Al-Hathloul, soulèvent une vive inquiétude ».

Geneve
AA/ Genève
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a appelé les autorités saoudiennes à « libérer rapidement » la militante des droits de l’homme, Loujain Al-Hathloul.
Dans une publication sur son compte Twitter, le HCDH estime que l’inculpation de Loujain d'Al-Hathloul et sa condamnation à une peine de prison de 5 ans et 8 mois, soulèvent une vive inquiétude ».
« La condamnation de la militante des droits humains, Loujain Al-Hathloul, à une peine d'emprisonnement de 5 ans et 8 mois, alors qu'elle était déjà en détention arbitraire depuis deux ans et demi, soulèvent une vive inquiétude », explique la même source.
« Nous sommes conscients que sa libération anticipée est possible et nous l’encourageons vivement et de toute urgence », ajoute le communiqué.
Cependant, Riyad n’a émis aucun commentaire immédiat sur cette demande du HCDH.
Plus tôt lundi, un tribunal saoudien a condamné le militante des droits humains, Loujain Al-Hathloul, à 5 ans et 8 mois de prison, avec un sursis pour la moitié de la peine.
L’information a été relayée par le compte Twitter des prisonniers d'opinion saoudiens (concerné par les affaires des détenus), une semaine après le rejet d'une plainte déposée par la famille Al-Hathloul au sujet des actes de torture et du harcèlement subis par Loujain pendant sa détention.
« Le tribunal pénal de Riyad a condamné Loujain Al-Hathloul à une peine d'emprisonnement de 5 ans et 8 mois à compter de la date de son arrestation, avec un sursis à l’exécution de deux ans et 10 mois de la peine », précise le compte dissident des prisonniers d'opinion saoudiens.
De ce fait, la décision rendue contre Al-Hathloul devient l'emprisonnement effectif pour une période de deux ans et 10 mois. La militante avait déjà purgé près de deux ans et 7 mois en détention, ce qui veut dire qu’il lui reste 3 mois d’emprisonnement.
Le 15 mai 2018, les autorités saoudiennes ont arrêté un certain nombre de militantes acharnées de la cause des droits de l'homme, dont Al-Hathloul, Samar Badawi, Nassima Al-Sada, Nouf Abdel Aziz et Lamia Al-Zahrani.
D'après plusieurs rapports de diverses ONG, l'engagement pour la défense des droits de l'homme est à l'origine de ces arrestations, tandis que les autorités saoudiennes évoquent l'éventuelle « tentative de déstabilisation du royaume ».
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail