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L’Iran réaffirme son engagement envers le Traité de non-prolifération nucléaire

« Notre coopération avec l’AIEA sera désormais placée sous l’autorité du Conseil suprême de sécurité nationale », déclare le chef de la diplomatie iranienne

Ikrame Imane Kouachi  | 03.07.2025 - Mıse À Jour : 03.07.2025
L’Iran réaffirme son engagement envers le Traité de non-prolifération nucléaire

Ankara

AA / Ankara / Ikram Kouachi

L’Iran a confirmé, jeudi, qu’il restait engagé envers le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ainsi qu’à l’Accord de garanties conclu avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Cette déclaration intervient au lendemain de la promulgation par le président iranien, Masoud Pezeshkian, d’une loi votée par le Parlement, obligeant le gouvernement à suspendre sa coopération avec l’AIEA.

« Conformément à cette nouvelle législation adoptée par le Majlis (Parlement), suite aux attaques illégales contre nos installations nucléaires perpétrées par Israël et les États-Unis, notre coopération avec l’AIEA sera désormais supervisée par le Conseil suprême de sécurité nationale, pour des raisons évidentes de sûreté et de sécurité », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, sur son compte X.

Le ministre a par ailleurs vivement critiqué le soutien de l’Allemagne aux récentes attaques israéliennes visant l’Iran et ses sites nucléaires.

« L’Allemagne a également soutenu, de manière honteuse, l’attaque illégale des États-Unis contre des installations nucléaires iraniennes, en violation du droit international, du TNP et de la Charte des Nations unies », a-t-il déploré.

Selon lui, l’appel de Berlin en faveur d’un « enrichissement zéro » en Iran revient à nier l’accord nucléaire signé en 2015.

« Les Iraniens étaient déjà profondément indignés par le soutien de type nazi apporté par l’Allemagne au génocide à Gaza, ainsi que par son appui à la guerre menée par Saddam contre l’Iran, notamment via la fourniture de matériaux pour armes chimiques », a-t-il poursuivi.

« Le soutien explicite de l’Allemagne aux bombardements contre l’Iran a complètement détruit l’idée que le régime allemand nourrissait autre chose qu’une hostilité manifeste envers les Iraniens. »

Mercredi, l’Allemagne avait critiqué la nouvelle loi iranienne suspendant la coopération avec l’AIEA, la qualifiant de « signal dévastateur ».

Cette loi intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Téhéran et l’agence onusienne, alors que l’accès et la transparence du programme nucléaire iranien sont de plus en plus remis en cause, sur fond d’escalade militaire avec Israël et les États-Unis.

Le conflit armé de 12 jours entre Israël et l’Iran avait éclaté le 13 juin, après que l’État hébreu a lancé des frappes aériennes contre des sites militaires et nucléaires iraniens. Téhéran avait riposté par des tirs de missiles et de drones, tandis que Washington bombardait à son tour trois sites nucléaires iraniens.

Les hostilités ont pris fin le 24 juin, à la faveur d’un cessez-le-feu parrainé par les États-Unis.


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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