L’Iran refuse de se joindre à l’accord de gel de la production pétrolière
Les quatre plus importants producteurs de pétrole du monde se sont accordés, mardi, à geler leur production individuelle à son niveau de janvier dernier, sous réserve que d’autres producteurs importants appliquent également la mesure.

Ankara
AA/Ankara / Zeynep Beyza Kilic
L’Iran a annoncé, mercredi, son opposition à l’accord de gel de la production pétrolière, conclu mardi par quatre pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Les quatre plus importants producteurs de pétrole du monde se sont accordés, mardi, à Doha, à geler leur production individuelle à son niveau de janvier dernier, sous réserve que d’autres producteurs importants appliquent également la mesure.
D’après l’annonce du ministre qatari de l’Energie et de l’Industrie, faite à la suite d’une réunion quadripartite à Doha, le Venezuela, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Russie se sont accordés à appliquer cette décision en se basant sur la production du 11 janvier dernier.
Le ministre qatari Saleh al-Sada a souligné que la décision assurera une stabilité des prix du pétrole qui fluctuent depuis janvier 2014.
Cette mesure est une première en 15 ans de coopération entre les membres et non membres de l’OPEP.
A la suite de cet accord, une réunion a été organisée avec l’Iran mercredi, dans l’espoir que Téhéran accepte de geler sa production pétrolière à l’instar des quatre membres de l’OPEP et de la Russie.
Des entretiens entre le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, et ses homologues d’Irak, du Qatar et du Venezuela ont eu lieu dans la capitale iranienne, Téhéran.
«Demander à l’Iran de geler sa production pétrolière est illogique», a déclaré mercredi, cité par le journal Shargh, le représentant de l’Iran pour l’OPEP, Mehdi Asali.
Asali a, par ailleurs pointé du doigt certains pays qu’il considère être responsable de l’instabilité du marché pétrolier.
«Lorsque l’Iran faisait l’objet de sanctions, certains pays ont augmenté leur production et ont causé la chute des prix du pétrole. Comment peuvent-ils s’attendre maintenant à ce que l’Iran coopère et paie le prix» a-t-il interrogé.
Le prix du pétrole a subi des pertes extrêmes allant jusqu’à près de 70% et faisant passer le baril de 115 dollars US à 30 dollars US.
En janvier, la production de l’Iran était de 2,92 millions de barils par jour, soit une augmentation de 38 000 barils par jour comparé à décembre 2015, d’après un rapport de l’OPEP.
La production de l’Arabie Saoudite était de 10 millions de barils, en janvier, tandis que celle de l’'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) était de 32,33 millions.
En outre, la production de la Russie devrait être de 10,7 millions pour le premier trimestre de 2016.
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