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L’Espagne dénonce comme « fausses et diffamatoires » les propos de Netanyahou visant le Premier ministre Sánchez

- Le bureau du Premier ministre israélien a accusé le chef du gouvernement espagnol d’avoir formulé une « menace génocidaire » contre Israël

Alyssa Mcmurtry  | 11.09.2025 - Mıse À Jour : 11.09.2025
L’Espagne dénonce comme « fausses et diffamatoires » les propos de Netanyahou visant le Premier ministre Sánchez

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AA / Oviedo, Espagne / Alyssa Mcmurtry

Le gouvernement espagnol a qualifié jeudi de « fausses et diffamatoires » les déclarations du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Dans un communiqué, le ministère espagnol des Affaires étrangères a rappelé que « l’Espagne rejette toute forme d’antisémitisme, de racisme, de xénophobie ou d’intolérance », soulignant que le pays a accordé la nationalité à 72 000 Juifs séfarades ces dernières années en vertu d’une législation spéciale et condamné l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 « dès le premier jour ».

Le bureau de Netanyahou avait plus tôt accusé le chef du gouvernement Pedro Sanchez d’avoir formulé « une menace génocidaire flagrante contre l’unique État juif au monde ».

« Apparemment, l’Inquisition espagnole, l’expulsion des Juifs d’Espagne et l’Holocauste n’ont pas suffi à Sanchez. Incroyable », avait écrit le bureau du Premier ministre israélien sur le réseau social X.

Ces accusations font référence aux propos tenus lundi par Sanchez, qui avait déclaré : « L’Espagne, comme vous le savez, n’a ni bombes nucléaires, ni porte-avions, ni grandes réserves de pétrole. Nous ne pouvons pas, seuls, mettre fin à l’offensive israélienne, mais cela ne veut pas dire que nous cesserons d’essayer. »

Le même jour, le Premier ministre espagnol avait annoncé neuf mesures visant à mettre fin à ce qu’il a qualifié de génocide à Gaza, parmi lesquelles: l’interdiction d’entrée en Espagne de ministres israéliens d’extrême droite, un embargo permanent sur les armes, et l’interdiction des importations en provenance des territoires palestiniens occupés.

En réaction, Israël a accusé Madrid d’antisémitisme et interdit l’entrée de deux ministres espagnols sur son territoire. L’Espagne a riposté en rappelant son ambassadeur de Tel-Aviv.

Dans sa déclaration de jeudi, Madrid a appelé à « un arrêt immédiat » de ce qu’il a décrit comme « la violence sans fin à Gaza », exhortant Israël à permettre l’entrée de l’aide humanitaire bloquée et à respecter le droit international humanitaire.

Le gouvernement espagnol a réaffirmé son attachement à la solution à deux États, « avec la Palestine et Israël vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ».

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme

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