L’Egypte et la Palestine discutent de la reconstruction de Gaza "sans déplacer les Palestiniens"
- Le ministre égyptien des Affaires étrangères rencontre le Premier ministre palestinien au Caire.

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AA / Istanbul / Ibrahim al-Khazen et Ahmed Asmar
L’Egypte et la Palestine ont tenu des discussions mercredi pour élaborer des plans de reconstruction pour la bande de Gaza dévastée par la guerre, en veillant à ne pas déplacer les Palestiniens de leur territoire.
Cette rencontre a eu lieu au Caire entre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Ati, et le Premier ministre palestinien et ministre des Affaires étrangères, Mohamed Mustafa.
Un communiqué publié à l'issue de la réunion a réaffirmé le soutien de l'Égypte au gouvernement palestinien et à ses plans de réforme.
Le communiqué a souligné l'importance de "renforcer politiquement et économiquement l'Autorité palestinienne afin qu'elle puisse assumer ses responsabilités dans la bande de Gaza, qui fait partie des territoires palestiniens occupés."
Il a également mis en avant la nécessité urgente d’avancer les projets de reconstruction à Gaza, de garantir la livraison de l’aide et de nettoyer les décombres, tout en veillant à ne pas déplacer les Palestiniens de l’enclave.
Abdel Ati a également évoqué les efforts de l’Égypte pour maintenir le cessez-le-feu à Gaza et mettre en œuvre toutes ses conditions.
Lors d'une conférence de presse à Washington avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a déclaré mardi soir que les États-Unis "prendraient en charge" Gaza après avoir relocalisé les Palestiniens ailleurs, dans le cadre d’un plan de réaménagement exceptionnel qu'il a qualifié de capable de transformer l’enclave en "la Riviera du Moyen-Orient".
Le président américain avait déjà déclenché une vague d’indignation le 25 janvier en suggérant que les Palestiniens de Gaza soient relogés en Jordanie et en Égypte, qualifiant l’enclave de "site en ruine" après la guerre menée par Israël. Cependant, sa proposition a été fermement rejetée par Amman et Le Caire.
Lors d’une réunion ministérielle arabe à six pays, tenue samedi au Caire, les participants ont rejeté catégoriquement tout déplacement des Palestiniens de Gaza et ont renouvelé leur appel à la mise en place d’une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Cette proposition de Trump est intervenue après l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu à Gaza le 19 janvier, suspendant la guerre génocidaire d’Israël qui a fait plus de 47 500 morts palestiniens et laissé l’enclave en ruine.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, en novembre dernier, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre l’enclave.
* Traduit de l’Anglais par Adama Bamba
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