
Istanbul
AA / Istanbul / Zain Khalil
L'armée israélienne a reconnu, mercredi, avoir ''tué" trois fils du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, lors d'un raid visant une voiture dans la bande de Gaza, affirmant qu'ils appartenaient aux Brigades Al-Qassam et qu'ils s'apprêtaient à mener ''une action terroriste''.
''Plus tôt dans la journée, un drone de l'armée de l'air, sous la direction des renseignements militaires (Aman) et du Service général de sécurité (Shin Bet), a bombardé trois militants militaires affiliés au Hamas alors qu'ils s'apprêtaient à lancer une action terroriste dans la zone centrale de la bande de Gaza'', a annoncé l'armée israélienne dans un communiqué publié sur la plateforme X.
L'armée a expliqué qu'il s'agit de : ''Amir Haniyeh, chef de cellule de la branche militaire du mouvement Hamas, Mohamed Haniyeh et Hazem Haniyeh, militants militaires''.
De son côté, la Société de radiodiffusion a déclaré que ''le Premier ministre Benyamin Netanyahu, ainsi que le ministre de la Défense Yoav Gallant n'ont pas été informés à l'avance de l'assassinat de trois des fils de Haniyeh et d'un certain nombre de ses petits-enfants''.
Il affirme que Netanyahu et Gallant ''discutent de l'assassinat de dirigeants palestiniens de haut niveau et approuvent cette opération''.
Selon la Société de radiodiffusion, ''il n’a pas été demandé à Netanyahu et à Gallant d’approuver l’assassinat des trois fils de Haniyeh, car il s’agissait d’une opportunité opérationnelle que l’armée avait suivie et mise en œuvre''.
Plus tôt mercredi, des témoins oculaires ont rapporté que le raid a complètement détruit la voiture, tuant et blessant toutes les personnes qui se trouvaient à bord.
Des sources médicales ont également déclaré à Anadolu que le bombardement israélien a causé la mort de trois des fils de Haniyeh.
De son côté, le bureau des médias gouvernementaux à Gaza a confirmé, dans un communiqué, que ''l'armée d'occupation israélienne a commis un massacre contre la famille d'Ismail Haniyeh dans l'après-midi du premier jour de l'Aïd al-Fitr en bombardant leur véhicule. Cette frappe a fait cinq jusqu'à présent cinq morts et plusieurs blessés''.
Quant à Haniyeh, il a affirmé dans une déclaration à Al Jazeera, que ''le sang de ses fils n'est pas plus cher que celui du peuple palestinien''.
Depuis le 7 octobre 2023, en réponse à l'attaque du Hamas qui a fait plus de 1200 tués, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour "génocide".
Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv d'empêcher la commission d'actes pouvant s'apparenter à un génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza
*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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