AA / Ramallah / Aysar Alais et Mehmet Nuri Ucar

Le président du Conseil national de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Ruhi Fettuh, a déclaré que l’appel du ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, à couper l’électricité, l’eau et la nourriture à Gaza relève d’un « crime de guerre et d’un aveu clair de génocide ».

Dans une déclaration écrite vendredi, Fettuh a affirmé : « Les paroles de Smotrich sont un aveu évident de la politique de génocide et de nettoyage ethnique menée par le gouvernement d’occupation. Cela constitue un crime de guerre selon le droit international, les Conventions de Genève et le Statut de Rome. »

Fettuh a souligné que ces propos, désormais véhiculés par le gouvernement israélien, ne relèvent plus de positions radicales mais sont devenus une politique concrète, matérialisée ces deux dernières années par le blocus, les attaques contre les centres d’aide, la destruction des infrastructures, les déplacements forcés et le soutien aux agressions des Israéliens contre la population de Cisjordanie occupée.

Il a appelé les Nations unies et le Conseil de sécurité à « assumer leurs responsabilités juridiques et politiques », alertant sur le fait que l’armée israélienne pourrait commettre de nouveaux massacres de civils dans la ville de Gaza.

Fettuh a également exhorté la communauté internationale à « agir immédiatement pour arrêter les politiques criminelles d’Israël, sanctionner les dirigeants israéliens et assurer une protection internationale urgente au peuple palestinien ».

Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich avait annoncé son plan visant à transformer le nord de Gaza en « zone de guerre où les combattants du Hamas mourraient de faim et de soif ».

Pour rappel, depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes sur la bande de Gaza ont fait au moins 62 966 morts parmi les Palestiniens et 159 266 blessés.



* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc