AA / Berlin

L’Allemagne a critiqué samedi les nouvelles attaques militaires d’Israël à Gaza, avertissant que cette offensive pourrait compromettre les efforts de cessez-le-feu, mettre en danger la vie des otages et aggraver une crise humanitaire déjà catastrophique.

« Le lancement d’une nouvelle offensive terrestre israélienne à Gaza est une source de profonde préoccupation – tant au regard des objectifs stratégiques d’Israël que de la situation humanitaire sur place », a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère a souligné que si Israël a le droit de se défendre dans le cadre du droit international, ses actions militaires actuelles pourraient mettre en péril la vie des otages encore détenus, y compris des ressortissants allemands.

« Une offensive militaire d’envergure comporte également le risque d’aggraver davantage la situation humanitaire catastrophique à Gaza, réduisant les chances d’instaurer un cessez-le-feu durable pourtant crucial », a ajouté le ministère.

« Le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul s’est entretenu aujourd’hui avec son homologue israélien et reste en contact étroit avec d’autres partenaires régionaux. »

Ces derniers jours, l’armée israélienne a intensifié ses bombardements sur Gaza, menant certaines des attaques les plus meurtrières depuis le mois de mars.

Depuis le 2 mars, Israël a fermé les points de passage vers Gaza à l’aide alimentaire, médicale et humanitaire, aggravant encore une crise humanitaire déjà sévère dans l’enclave.

Les restrictions strictes imposées par Israël sur les biens essentiels ont plongé plus de 2 millions de Palestiniens dans des conditions désespérées, qualifiées par les organisations internationales d’acte délibéré de punition collective.

Plus de 53 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza depuis le début de l’offensive militaire israélienne en octobre 2023.

Israël fait l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions à Gaza. La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba