L’AIEA juge « normaux » les niveaux de radiation dans le Golfe après les frappes sur les sites nucléaires iraniens
- Selon le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le Système international de surveillance des radiations (48 pays) n’a détecté aucune fuite radioactive significative en Iran

Istanbul
AA / Istanbul / Necva Tastan Sevinc
Après les 12 jours de guerre entre Israël et l’Iran, conflit auquel les États-Unis se sont joints aux côtés de Tel Aviv, les niveaux de radiation dans la région du Golfe restent dans les limites normales, malgré les dommages infligés aux sites nucléaires iraniens, a indiqué vendredi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a précisé que les données du Système international de surveillance des radiations, qui regroupe 48 pays, ne montraient aucune libération radioactive significative depuis les installations nucléaires iraniennes.
« Du point de vue de la sûreté nucléaire, la centrale de Bouchehr et le réacteur de recherche de Téhéran étaient nos principales préoccupations. Toute frappe affectant ces sites — y compris leurs lignes électriques externes — aurait pu entraîner un accident radiologique aux conséquences potentielles en Iran et au-delà, dans le cas de Bouchehr. Cela ne s’est pas produit. Le pire scénario a été évité », a-t-il déclaré.
Grossi a toutefois reconnu que des fuites radioactives localisées ont pu se produire à l’intérieur des installations ciblées par les frappes israéliennes et américaines, mais a souligné qu’aucune hausse des niveaux de radiation en dehors des sites n’avait pas été signalée.
Il a réaffirmé que « les installations nucléaires ne doivent jamais être la cible d’attaques » et a insisté sur l’importance de poursuivre les activités de vérification de l’AIEA en Iran, conformément à l’Accord de garanties globales.
Pour rappel, Israël a lancé une attaque contre l’Iran le 13 juin, à laquelle Téhéran a riposté moins de 24 heures plus tard.
Neuf jours après le début de l’escalade, les États-Unis ont rejoint le conflit aux côtés d’Israël, frappant trois sites nucléaires iraniens dans la nuit du 22 juin.
Le même soir, l’Iran a lancé des missiles sur la base aérienne américaine d’Al Udeid, au Qatar — la plus grande base des États-Unis au Moyen-Orient.
D’après les autorités américaines, les frappes n’ont fait ni victimes ni dégâts majeurs. Par la suite, le président Donald Trump a annoncé qu’Israël et l’Iran étaient parvenus à un cessez-le-feu total, entré en vigueur le 24 juin.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba