L’Égypte condamne l’escalade militaire israélienne à Gaza et son refus de trêve
– Israël mène depuis près de deux semaines de lourdes frappes sur la ville de Gaza en préparation d’un plan de réoccupation totale de l’enclave

Istanbul
AA / Istanbul / Husameddin Salih et Rania Abu Shamala
L’Égypte a condamné lundi la poursuite de l’escalade militaire israélienne dans la bande de Gaza ainsi que l’absence de réponse à une récente proposition de cessez-le-feu, jugeant que cette position « traduit une volonté totalement absente de désescalade ».
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a publié un communiqué alors qu’Israël mène depuis près de deux semaines de lourdes attaques sur la ville de Gaza, en préparation d’un plan visant à réoccuper entièrement l’enclave, tout en ignorant l’offre de trêve soumise par l’Égypte et le Qatar et acceptée par le Hamas le 18 août.
« L’Égypte condamne la poursuite de l’expansion de l’agression militaire israélienne à Gaza et sa persistance à violer le droit international humanitaire, en totale contradiction avec les efforts internationaux pour mettre fin à la guerre contre Gaza et à l’escalade régionale », a déclaré le ministère.
Celui-ci a ajouté que « le refus d’Israël de répondre jusqu’ici à l’accord proposé par l’Égypte et le Qatar dans le cadre des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza reflète une absence totale de volonté de désescalade et de recherche de calme et de paix, et révèle l’intention claire de poursuivre l’agression contre les civils innocents de Gaza ».
Le ministère a mis en garde contre des conséquences humanitaires « catastrophiques », aggravées par « les politiques de famine et de siège imposées par Israël aux civils sans défense ».
Il y a environ deux semaines, le Hamas avait annoncé avoir accepté une proposition de médiateurs portant sur un échange de prisonniers et un cessez-le-feu de 60 jours, mais Israël s’est abstenu de prendre position.
Le 20 août, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a au contraire affirmé avoir ordonné l’accélération des plans d’occupation de la ville de Gaza, malgré les avertissements internationaux quant aux risques de destruction totale de l’enclave, d’aggravation des souffrances palestiniennes et de déplacements massifs.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 63 000 Palestiniens dans la bande de Gaza. La campagne militaire a ravagé l’enclave, aujourd’hui menacée par la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre l’enclave.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba