
Istanbul
AA / Istanbul
L’Égypte et la Jordanie ont fermement condamné jeudi les frappes aériennes israéliennes en Syrie, les qualifiant de violation du droit international et d’atteinte à la souveraineté syrienne.
Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a dénoncé ces attaques comme « une violation flagrante du droit international et une atteinte manifeste à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, exploitant la situation interne du pays. »
L’Égypte a exhorté les acteurs internationaux influents à « assumer leurs responsabilités face aux transgressions répétées d’Israël, à le contraindre à mettre fin à son occupation des territoires syriens et à respecter l’accord de désengagement de 1974. »
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a qualifié ces frappes israéliennes de « violation manifeste du droit international, d’atteinte flagrante à la souveraineté et à l’unité de la Syrie, et d’escalade dangereuse qui ne fera qu’alimenter davantage le conflit et les tensions dans la région. »
Il a réaffirmé le « rejet absolu et la ferme condamnation » de la Jordanie face aux attaques israéliennes en Syrie, les considérant comme une violation évidente de l’accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie.
Le ministère a également souligné la « pleine solidarité du royaume avec la Syrie, sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté », appelant la communauté internationale à « assumer ses responsabilités juridiques et morales, contraindre Israël à cesser ses attaques provocatrices et illégitimes contre la Syrie et mettre fin à son occupation de certaines parties de son territoire. »
Le groupe de résistance palestinien le Hamas a dénoncé l’assaut israélien en Syrie, le qualifiant de « partie intégrante de la politique d’arrogance et d’irresponsabilité poursuivie par le gouvernement terroriste de Netanyahu », l’associant à « l’agression fasciste d’Israël contre le peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem. »
Mercredi, des avions de combat israéliens ont mené une série de frappes aériennes visant plusieurs sites dans la capitale Damas ainsi que dans les provinces occidentales de Hama et Homs.
L’armée israélienne a affirmé avoir frappé des « capacités militaires restantes » sur la base aérienne de Hama et la base T4 à Homs, ainsi que d’autres infrastructures militaires à Damas.
Par ailleurs, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre à Deraa, dans le sud de la Syrie, où au moins neuf personnes ont été tuées, selon les autorités locales.
Après la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre, Israël a étendu son occupation du plateau du Golan syrien en s’emparant de la zone tampon démilitarisée, une action en violation de l’accord de désengagement de 1974 avec la Syrie.
Israël a également profité de la chute du régime pour mener des centaines de frappes visant des sites et équipements militaires à travers la Syrie, notamment des avions de combat, des systèmes de missiles et des installations de défense aérienne, selon plusieurs rapports.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba