AA / Paris / Ümit Dönmez

L’économie française a marqué un recul de 0,1 % au quatrième trimestre 2024, selon les dernières estimations de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiées ce jeudi. Cette contraction, bien que modérée, contraste avec la stabilité de la croissance au sein de la zone du G20, où le PIB a progressé de 0,9 %, un taux similaire au trimestre précédent.

La France s’inscrit dans une tendance européenne mitigée, où l’Allemagne affiche également une contraction de 0,2 %, tandis que l’Italie et le Royaume-Uni n’enregistrent qu’une légère progression de 0,1 %. Le recul français intervient après plusieurs trimestres de faible croissance (+0,4 % au T3 2024 et +0,3 % au T2), ce qui alimente les inquiétudes sur la capacité du pays à retrouver un élan économique plus soutenu.

Outre la France et l’Allemagne, le Mexique a aussi connu une contraction marquée de 0,6 % au T4, tandis que plusieurs économies majeures ont vu leur croissance ralentir, notamment les États-Unis (0,6 % après 0,8 % au T3), l’Arabie saoudite (0,5 % après 0,9 %) et le Brésil (0,2 % après 0,7 %).

À l’inverse, certains pays ont bénéficié d’un rebond plus marqué. La Türkiye (+1,7 %) et l’Afrique du Sud (+0,6 %) sont passées d’une contraction à une expansion, tandis que la Chine et l’Inde ont maintenu une dynamique positive à 1,6 %. L’Australie, le Japon et le Canada ont également vu leur PIB légèrement s’accélérer.

Sur l’ensemble de l’année 2024, la France affiche une croissance annuelle de 1,2 %, en hausse par rapport à 2023 (0,9 %), mais toujours en deçà des performances de plusieurs autres pays du G20. L’Allemagne reste l’économie la plus en difficulté du groupe avec une contraction annuelle de 0,2 %, tandis que l’Italie enregistre une faible progression de 0,7 %.

Dans le reste du G20, l’Inde domine avec une croissance de 6,7 % en 2024, suivie par la Chine et l’Indonésie (5,0 % chacune). En revanche, la croissance globale du G20 a légèrement ralenti à 3,2 % en 2024 contre 3,4 % en 2023.

En France, l’évolution économique reste incertaine. Le ralentissement de la demande intérieure et la prudence des investisseurs, dans un contexte de politique monétaire toujours restrictive, pourraient peser sur les perspectives de croissance en 2025.