AA - Khartoum

Des milliers de Soudanais ont participé, après la prière du vendredi, à des manifestations dans la capitale Khartoum, pour protester contre la rencontre qui a réuni le président du Conseil souverain, Abdel Fattah Al-Burhan, et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.

Les manifestants ont baptisé leur marche "Vendredi de la colère". Ils sont sortis des mosquées du complexe islamique Al-Jarif, du complexe Khatem al-Mursaleen et de la Grande Mosquée de Khartoum, selon le correspondant d’Anadolu.

L'appel à manifester a été lancé par le "Courant de soutien à la charia et à l'État de droit", dirigé par le prédicateur islamique, Muhammad Ali al-Jazouli.

Les manifestants ont scandé des slogans tels que "l'Islam avant la subsistance", "l'Islam est une ligne rouge", ou encore "Nous mourons pour notre religion", et "Écoutez, écoutez, Burhan, les Américains ne nous gouverneront pas".

Les parties soudanaises ont refusé, mardi, la rencontre d’Al-Burhan avec Netanyahu en Ouganda, considérant cela comme un "coup de couteau dans le dos" pour le peuple palestinien et un "revers national et moral".

À l'exception de l'Égypte et de la Jordanie, qui sont liées par des traités de paix avec Israël, aucun autre pays arabe n'a de relations officielles avec Israël.

La rencontre soudaine d'Al-Burhan et de Netanyahu est survenue en concomitance avec le rejet arabe et islamique du plan américain pour le règlement du conflit au Moyen Orient, annoncé par le Président américain, Donald Trump, le 28 janvier dernier, et connu comme le prétendu "accord du siècle".

Le plan de Trump comprend la création d'un État palestinien sous la forme d'un "archipel" relié par des ponts et des tunnels, ayant pour capitale "certaines parties de Jérusalem-Est", tout en faisant de Jérusalem occupée la prétendue capitale d'Israël.