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Khamenei avertit d'une « riposte ferme » à toute « agression extérieure » après la menace de Trump

- Les tensions ont atteint un point de rupture entre l'Iran et les États-Unis après la réélection de Trump

Syed Zafar Mahdi  | 31.03.2025 - Mıse À Jour : 04.04.2025
Khamenei avertit d'une « riposte ferme » à toute « agression extérieure » après la menace de Trump

İran

AA/Téhéran/ Syed Zafar Mehdi

Dans sa première réponse à la menace du président américain Donald Trump de « bombarder » l'Iran, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a averti que toute « agression extérieure » serait confrontée à une « riposte ferme ».

S'exprimant lors de la prière de l'Eid al-Fitr à Téhéran lundi, Khamenei a déclaré qu'une agression extérieure est peu probable, mais que le pays est prêt à faire face à toute éventualité.

« Nous ne croyons pas qu'une agression extérieure soit probable, mais si une telle agression se produit, elle recevra sans aucun doute une riposte ferme », a-t-il affirmé.

Et d'ajouter : « Et si jamais ils pensent à inciter à la sédition à l'intérieur de notre pays – comme ils l'ont fait ces dernières années – le peuple iranien lui-même leur répondra. »

Ses propos sont intervenus un jour après que Trump a menacé l'Iran de bombardements et de nouvelles taxes secondaires s'il n'atteignait pas un accord avec les États-Unis concernant son programme nucléaire.

L'Iran a rejeté les négociations directes avec l'administration Trump, mais a maintenu des canaux diplomatiques ouverts pour aborder les questions nucléaires par des négociations indirectes.

Le gouvernement iranien a répondu à la lettre de Trump par l'intermédiaire du Sultanat d'Oman la semaine dernière, soulignant son refus de s'engager dans des négociations directes sous la menace militaire, comme l'a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, jeudi.

La lettre de Trump aurait exhorté l'Iran à négocier un nouvel accord nucléaire pour remplacer celui de 2015, qui a été mis de côté après que les États-Unis s'en sont retirés en mai 2018 sous la présidence de Trump.

« S'ils ne parviennent pas à un accord, il y aura des bombardements », a déclaré Trump dans une interview, précisant :« Ce seront des bombardements comme ils n'en ont jamais vus auparavant. »

Et de poursuivre : « Il y a une chance que si un accord n'est pas trouvé, j'imposerai des taxes secondaires comme je l'ai fait il y a quatre ans. »

Dimanche, le président iranien Masoud Pezeshkian a également exclu les négociations directes avec les États-Unis, mais a exprimé la volonté de son administration de s'engager dans des pourparlers indirects.

Khamenei a également déclaré que le mois sacré du Ramadan de cette année avait été « amer » pour les musulmans du monde entier, en raison des événements à Gaza et au Liban, tenant les États-Unis pour complices des atrocités israéliennes contre les Palestiniens.

Il a décrit Israël comme une « force par procuration » des puissances occidentales dans la région du Proche-Orient, affirmant que ce « groupe criminel » doit être « déraciné de la Palestine ».

« Que tout le monde sache que notre position reste la même qu'auparavant, et l'hostilité des États-Unis et du régime sioniste reste inchangée », a-t-il ajouté.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a également réagi, lundi sur son compte X, pour condamner la menace de bombardement de Trump contre l'Iran.

Il a qualifié la menace émanant d'un chef d'État d'« affront choquant à l'essence même de la paix et de la sécurité internationales ».

« La violence engendre la violence, la paix engendre la paix. Les États-Unis peuvent choisir la voie... et en assumer les CONSÉQUENCES », a-t-il écrit.


*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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