AA / Ankara / Murat Karadag

Les autorités israéliennes auraient déclaré l'avocat Cochav Elkayam-Levy "indigne de confiance" et "à éviter" après l'avoir accusé d'avoir dirigé la création et la diffusion d'allégations selon lesquelles des membres du Hamas auraient agressé sexuellement des femmes le 7 octobre 2023.

Selon le journal Yedioth Ahronoth, des sources gouvernementales israéliennes, qui ont requis l'anonymat, ont déclaré qu'Elkayam-Levy était décrit par des sources officielles comme "indigne de confiance" pour avoir diffusé "des recherches inexactes et de fausses histoires" sur les attaques du 7 octobre du Hamas, grâce auxquelles des millions de dollars d'aide ont été collectés.

Soulignant que l'histoire de la "femme enceinte dont le ventre a été ouvert", fréquemment mentionnée dans les médias occidentaux et qui s'est avérée être un mensonge, a sapé la crédibilité d'Israël, un fonctionnaire a déclaré que de nombreuses preuves présentées par Elkayam-Levy, qu'il a qualifié de "personne à qui l'on ne peut pas faire confiance", se sont avérées n'avoir aucun rapport avec le Hamas.

- Elkayam-Levy a collecté des millions de dollars pour diffuser de fausses nouvelles

Un autre responsable israélien a déclaré à Yedioth Ahronoth qu'Elkayam-Levy, qui s'est fait connaître après les attentats du 7 octobre grâce à ses déclarations aux chaînes d'information internationales, a recueilli des millions de dollars de dons par l'intermédiaire de la "Commission pour les civils", qu'il a fondée et qu'il présente comme une organisation soutenue par l'État.

Se référant à la demande de soutien d'Elkayam-Levy pour le budget de près de 8 millions de dollars dont il a besoin pour ses activités en 2024, le fonctionnaire a déclaré : "Rahm Emanuel, l'ambassadeur des États-Unis au Japon, l'a également aidé. Il a collecté de l'argent auprès de nombreuses personnes et a même commencé à demander de l'argent pour ses conférences".

Le rapport d'Elkayam-Levy du 28 octobre sur ce qu'il appelle les "violences sexuelles systématiques" du Hamas a fait l'objet d'un examen minutieux dans le pays après que le New York Times a rétracté l'affirmation "corps de jeunes filles violées", qui est fréquemment utilisée dans les médias occidentaux, en la qualifiant de "mensonge".

Dans un article paru le 25 mars dans le New York Times, il est indiqué que la déclaration d'un secouriste israélien, Guy Melamed, au journal, selon laquelle il a "vu les corps de jeunes filles nues dans le kibboutz Beeri, qui semblaient avoir été violées", est un mensonge.

"Une photographie prise par un soldat israélien le même jour montre que les corps de trois femmes étaient vêtus et que rien n'indiquait qu'elles avaient été agressées sexuellement", indique l'article.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak