"Journée des Nations Unies" : La Tunisie appelle à un système international multilatéral
- "Un système multilatéral plus solide, plus cohérent et plus efficace", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères

Istanbul
AA / Tunisie/ Yemna Salmi
La Tunisie a appelé, dimanche, au renforcement de la solidarité internationale par la mise en place d'un "système multilatéral plus solide, plus cohérent et plus efficace."
C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, à l'occasion de la commémoration de la "Journée des Nations unies", célébrée le 24 octobre de chaque année et qui correspond en 2021 au 76e anniversaire de l'adoption de la charte fondatrice de l'organisation internationale.
Le ministère a indiqué, dans son communiqué, que "la Tunisie affirme que la mise en œuvre des trois piliers de l'action des Nations Unies, à savoir le développement durable, la paix et la sécurité, ainsi que les droits de I'Homme, nécessite des efforts concertés pour renforcer la solidarité internationale, en mettant en place un système multilatéral plus solide, plus cohérent et plus efficace, répondant aux besoins de tous les peuples et à leurs aspirations".
La Tunisie a réitéré son "plein attachement aux principes et valeurs universels énoncés dans la charte fondatrice des Nations unies, qui représentent une norme commune pour les relations entre les États et les peuples."
"Notre pays continuera à soutenir notre estimée organisation et à renforcer son rôle dans le traitement des problèmes communs, afin de répondre efficacement aux défis internationaux actuels et de réaliser les objectifs de développement à l'horizon 2030", ajoute le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, son président, Kaïs Saïed, ayant décrété "des mesures exceptionnelles", en décidant notamment de geler les pouvoirs du Parlement, de lever l'immunité de ses députés et de supprimer l'organe de contrôle de la constitutionnalité des lois.
Saïed a également décidé de légiférer par décrets, de prendre la tête du ministère public et de démettre le chef du gouvernement, tout en assumant l'autorité exécutive avec l'aide d'un gouvernement dont il a désigné la Cheffe en la personne de Najla Bouden.
La majorité des forces politiques tunisiennes rejettent ces décisions, qu'elles considèrent comme un "coup d'État contre la constitution", tandis que d'autres forces les soutiennent, estimant qu'il s'agit d'une "correction de cap", à la lumière des crises politique, économique et sanitaire (pandémie de coronavirus), qu'a connues ce pays depuis le renversement du régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
Saïed, qui a débuté un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, a déclaré à plus d'une reprise que ses mesures exceptionnelles ne constituent pas un coup d'État, mais plutôt des mesures entrant dans le cadre de la constitution pour protéger l'État d'un "danger imminent", selon son évaluation.
*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj
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