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Joe Biden salue le "remarquable discours" du sénateur Schumer contre Netanyahu

- De nombreux Américains partagent les préoccupations du sénateur démocrate à l'égard du dirigeant israélien, a déclaré le président des États-Unis à propos du discours de Chuck Schumer

Michael Gabriel Hernandez  | 15.03.2024 - Mıse À Jour : 15.03.2024
Joe Biden salue le "remarquable discours" du sénateur Schumer contre Netanyahu

Washington DC

AA / Washington / Michael Hernandez

Le président américain Joe Biden a réagi, vendredi, à la polémique suscitée par le discours du leader de la majorité sénatoriale contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en apportant son soutien à son allié démocrate.

Biden a déclaré que le sénateur Chuck Schumer avait prévenu son équipe, jeudi, qu'il allait prononcer un discours au Sénat, mais il n'a pas donné de détails sur son propos.

"Il a fait un discours remarquable et je pense qu'il a exprimé des préoccupations sérieuses, partagées par de nombreux Américains", a déclaré Joe Biden, alors qu'il recevait le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar.

Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat américain, a déclaré que Netanyahu avait "perdu la voie", affirmant qu'il s'était "trop souvent plié aux exigences des extrémistes."

"Israël ne peut pas survivre s'il devient un État paria", a-t-il déclaré, ajoutant : "Étant un partisan de toujours d'Israël, il est devenu clair pour moi que la coalition de Netanyahu ne correspond plus aux besoins d'Israël après le 7 octobre."

Il faisait ainsi référence à l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le Hamas, et qui aurait fait quelque 1 200 morts, selon les autorités de Tel-Aviv.

Selon Schumer, cinq mois après le début du conflit, il est clair que les Israéliens doivent "faire le point sur la situation et s'interroger sur la nécessité de changer de cap".

"À ce stade critique, je pense que de nouvelles élections sont le seul moyen de permettre un processus décisionnel sain et ouvert sur l'avenir d'Israël, à un moment où tant d'Israéliens ont perdu confiance dans la vision et la direction de leur gouvernement", a-t-il ajouté.

"Je crois également qu'une majorité du public israélien reconnaîtra la nécessité d'un changement et je pense que la tenue de nouvelles élections, une fois que la guerre commencera à toucher à sa fin, donnera aux Israéliens l'occasion d'exprimer leur vision de l'avenir d'après-guerre", a-t-il ajouté.

Israël mène une campagne de représailles contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, faisant plus de 31 000 morts et quelque 73 000 blessés.

Israël a également imposé un blocus paralysant à l'enclave palestinienne, exposant sa population, en particulier les habitants du nord de la Bande de Gaza, à la famine.

Environ 85 % des habitants de Gaza ont été déplacés par les attaques israéliennes dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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