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JO Paris 2024 : le Maire d’Orléans dénonce le transfert de sans-abris depuis Paris vers sa ville

- Ces transferts ont commencé en mai 2023 avec un car transportant une quarantaine de personnes toutes les semaines environ.

Feiza Ben Mohamed  | 26.03.2024 - Mıse À Jour : 27.03.2024
JO Paris 2024 : le Maire d’Orléans dénonce le transfert de sans-abris depuis Paris vers sa ville

France

AA / Nice /Feïza Ben Mohamed

Les autorités procèdent à un transfert de sans-abris et de migrants par car, depuis Paris vers Orléans, en préparation des JO de Paris 2024, selon les accusations portées par le maire d’Orléans, Serge Grouard, mardi matin.

Interrogé à l’antenne de France Bleu Orléans, l’édile assure que « depuis mai 2023, toutes les trois semaines, il y a un car qui est affrété de Paris qui embarque des personnes migrantes en situation irrégulière et sans domicile fixe pour les amener à Orléans ».

Indiquant que « tout cela se fait en catimini », Serge Grouard affirme que ces transferts ont commencé en mai 2023 avec un car transportant une quarantaine de personnes toutes les semaines environ.

S’agissant d’éventuels échanges avec les pouvoirs publics, le maire d’Orléans précise avoir eu « des réponses évasives » qui ne lui ont pas permis de savoir « exactement qui venaient et surtout ce qu'on leur proposait ».

« Ça n'est pas convenable, on ne peut pas se débarrasser des problèmes sur nous en disant que 'c'est difficile à Paris, débrouillez-vous' », a-t-il, par ailleurs, plaidé.

Et face à l’absence de réponse formelle du ministère de l’Intérieur, Serge Grouard reconnaît qu’il « ne peut pas affirmer en toute rigueur » que ces transferts sont liés aux JO mais que « la coïncidence est troublante ».

Pour rappel, depuis plusieurs mois, de nombreux militants et associatifs ont dénoncé ce procédé qualifié de « nettoyage social » avant l’arrivée des JO de Paris 2024.

« L'expérience des méga-événements sportifs dans le monde révèle un risque avéré de nettoyage social des rues. Ce dernier est devenu la procédure standard pour de nombreuses villes hôtes des Jeux olympiques depuis les années 1980. À ce jour, tout porte à croire que les JO 2024 s'inscrivent dans cette dynamique » écrivaient plusieurs associations et ONG dont Emmaüs et la LDH (Ligue des droits de l’homme), en octobre dernier, dans une lettre ouverte adressée au comité d’organisation des JO.

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