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Des milliers de Birmans ont effectué une manifestation, jeudi, dans la capitale japonaise, Tokyo, pour protester contre le coup d'État militaire mené par l'Armée à Myanmar, au début du mois.

L'agence américaine "Associated Press" a déclaré que des milliers de citoyens du Myanmar se sont rassemblés, jeudi, au centre de Tokyo.

Beaucoup de manifestants portaient la couleur rouge en signe de solidarité avec la cheffe du parti de la "Ligue nationale pour la démocratie" (LND), la conseillère d'Etat, Aung San Suu Kyi, qui avait été arrêtée.

Certains manifestants ont brandi des portraits d'Aung San Suu Kyi, d'autres ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient écrits des messages tels que "Sauvez le Myanmar!".

"Je suis présent ici parce que je veux dire ce que j'ai sur le cœur. Je suis jeune et je veux avoir un avenir", a déclaré un jeune étudiant de droit, 22 ans, à l'Agence Anadolu.

Un autre manifestant de 28 ans, étudiant en administration des affaires, a indiqué à l'Agence Anadolu qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que Aung San Suu Kyi tienne à nouveau les rênes du pays.

Il s'est également dit préoccupé par la situation de sa famille au Myanmar et ajouté qu'il espérait retourner, un jour, à son pays.

Selon "l'Associated Press", d'autres manifestations seront organisées dans les prochains jours, dont une, dimanche à Tokyo.

Environ 33 000 Birmans vivent au Japon, d'après les données du gouvernement japonais.

Dans le même contexte, l’Armée birmane poursuit sa campagne d'arrestations liée à nombre de hauts fonctionnaires, au milieu de manifestations organisées dans plusieurs villes du pays.

Le vice-président de la Chambre des représentants du Myanmar et les premiers ministres de 5 Etats, dont celui de Rakhine (anciennement État d'Arakan ) dans l'ouest du pays ont été entre autres arrêtés, a fait savoir un dirigeant au sein du parti de "la Ligue nationale pour la démocratie (LND)", qui était au pouvoir avant le coup d'État.

À Yangon (anciennement Rangoun), la plus grande ville de Myanmar, des centaines de personnes se sont rassemblées, jeudi matin près de l'entrée de la Banque centrale, afin d'inviter les employés à rejoindre le mouvement de désobéissance civile.

L'armée et la police ont effectué, mardi, une descente au siège du parti à Yangon, pris des documents, détruit des caméras de surveillance et effacé les enregistrements.

Les chefs militaires du Myanmar ont procédé, le 1er février, à un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays dont le président du Myanmar Win Myint et la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi qui avaient été placés en détention et ce, jusqu'au 15 février.

*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni