Jérusalem / Sheikh Jarrah : Expulsions bloquées "grâce aux archives ottomanes et jordaniennes"
- Une décision sans précédent de la Cour suprême israélienne permet aux familles palestiniennes de rester dans leurs maisons jusqu'à ce qu'Israël procède à un arrangement foncier
Ankara
AA / Jérusalem / Abdelraouf Arna'out
Les représentants de quatre familles du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est occupée, ont déclaré, jeudi, que des documents ottomans et jordaniens ont empêché la Cour suprême d'Israël de donner suite aux ordres d'expulsion.
La décision prise mardi par la Cour suprême israélienne est "sans précédent", ont déclaré les avocats lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'ils poursuivront leurs efforts pour prouver que les familles palestiniennes sont propriétaires des terres.
La Cour a déclaré que les familles Al-Kurd, Al-Ja'ouni, Al-Askafi et Abu Hasna peuvent rester dans leurs maisons jusqu'à ce qu'Israël procède à un arrangement foncier - un processus qui pourrait prendre des années ou ne pas être réalisé du tout.
L'avocat Hosni Abu Hussein a déclaré que grâce à la mobilisation sur les médias sociaux et à la pression politique, la Cour a examiné les documents présentés par les familles palestiniennes, ce qui n'avait pas été fait depuis 1994.
Les avocats ont également pu obtenir des documents des archives ottomanes et jordaniennes qui prouvent que les documents des colons israéliens présentés au tribunal étaient faux.
Abu Hussein a déclaré que les efforts des Palestiniens ont permis d'empêcher "l'établissement d'une colonie juive dans le quartier de Sheikh Jarrah".
De vives tensions ont éclaté l'an dernier dans le quartier de Sheikh Jarrah après qu'un tribunal israélien a ordonné l'expulsion de plusieurs familles palestiniennes au profit de colons israéliens.
En 1956, 28 familles se sont installées à Sheikh Jarrah dans le cadre d'un accord entre le gouvernement jordanien, qui dirigeait la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, avant l'occupation israélienne de 1967, et l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Les associations de colonisation israéliennes affirment toutefois que les maisons ont été construites sur des terres qui appartenaient aux Juifs avant 1948, ce que les Palestiniens contestent catégoriquement.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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