AA / Istanbul / Sercan Irkin et Fatma Zehra Solmaz

Une réunion de haut niveau sur Gaza, présidée par le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, a débuté lundi à Istanbul, réunissant des diplomates de haut rang de plusieurs pays musulmans clés pour discuter du cessez-le-feu et de la situation humanitaire.

L’événement, organisé dans un hôtel de la ville, a rassemblé les ministres des Affaires étrangères d’Indonésie, du Pakistan, d’Arabie saoudite et de Jordanie, ainsi que des représentants des Émirats arabes unis et du Qatar.

Avant l’ouverture des discussions, Hakan Fidan a posé pour une photo de famille avec ses homologues indonésien Sugiono, pakistanais Muhammad Ishaq Dar, saoudien le prince Fayçal ben Farhane Al Saoud, jordanien Ayman Safadi, ainsi qu’avec les délégués des Émirats arabes unis et du Qatar.

Selon des sources diplomatiques turques, la réunion doit porter sur les derniers développements concernant le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre à Gaza, ainsi que sur la situation humanitaire de la population palestinienne.

Hakan Fidan devrait souligner qu’Israël cherche des prétextes pour mettre fin au cessez-le-feu et reprendre ses attaques, tout en insistant sur la nécessité pour la communauté internationale d’adopter une position ferme face à de telles provocations.

Le chef de la diplomatie turque devrait également insister sur l’importance d’une action coordonnée entre les pays musulmans afin que le cessez-le-feu ouvre la voie à une paix durable.

Fidan devrait en outre rappeler que l’aide humanitaire acheminée vers Gaza reste insuffisante, qu’Israël ne respecte pas ses obligations et que la livraison continue d’une aide suffisante constitue une exigence à la fois humanitaire et juridique, nécessitant une pression accrue sur Israël.

Dans le prolongement de la réunion de septembre à l’ONU à New York, Hakan Fidan devrait également insister sur la nécessité de mettre en œuvre rapidement des dispositions garantissant la sécurité et l’administration de Gaza par les Palestiniens eux-mêmes.

Soulignant l’importance de préserver les droits légitimes du peuple palestinien et la vision d’une solution à deux États, Fidan devrait appeler à poursuivre les consultations et à renforcer la coordination concernant les démarches à entreprendre aux Nations unies.

Les pays participants s’étaient déjà réunis au niveau des dirigeants avec le président américain Donald Trump le 23 septembre à New York, en marge de la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU.

À l’issue de cette rencontre, une déclaration conjointe avait mis en avant la nécessité d’un plan global pour la reconstruction de Gaza, fondé sur une initiative de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), incluant des dispositions de sécurité, un soutien international à la direction palestinienne, ainsi qu’une coopération destinée à aider les Palestiniens à reconstruire leur vie à Gaza.

La déclaration soulignait également la nécessité d’élaborer les détails d’un plan garantissant la stabilité, insistait sur l’importance de préserver la stabilité des lieux saints en Cisjordanie et à Jérusalem, et exprimait un appui aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore