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Israël : Six blessés lors de la dispersion d’un rassemblement devant la résidence de Netanyahu

-Les manifestants appelaient le Premier ministre israélien à démissionner en raison de son procès pour des « accusations de corruption ».

Mourad Belhaj  | 13.07.2020 - Mıse À Jour : 16.07.2020
Israël : Six blessés lors de la dispersion d’un rassemblement devant la résidence de Netanyahu

Quds

AA / Jérusalem / Abderraouf Arnaout

Six israéliens ont été blessés, lundi, lors de la dispersion par la police israélienne d’un rassemblement de manifestants en face de la résidence du Premier ministre Benyamin Netanyahu, à Jérusalem-ouest.

Selon le site d’information « Times of Israel », les policiers et les inspecteurs municipaux ont eu des altercations avec les manifestants lors de l’évacuation du rassemblement pour la deuxième fois, près de la résidence du Premier ministre Benyamin Netanyahu.

« Il ressort des extraits vidéos disponibles que les inspecteurs ont recouru à la force alors qu’ils affrontaient les protestataires et qu’ils tentaient de faire évacuer les lieux », lit-on dans le site.

La même source a précisé que six manifestants ont été blessés lors de l’opération d’évacuation.

Ce rassemblement fait partie d’une série d’actions menées par le Mouvement des « banderoles noires », qui a organisé au cours des derniers mois de nombreuses manifestations pour réclamer la démission de Netanyahu accusé de corruption.

Un tribunal israélien de Jérusalem-est a ouvert un procès dans lequel Netanyahu comparaît pour fraude, abus de confiance et corruption, des accusations pouvant mener Netanyahu en prison, en cas d’inculpation par la Cour suprême.

Dans un communiqué rendu public, lundi, les organisateurs de la manifestation ont indiqué que 30 agents et inspecteurs des forces de l’ordre et de la police municipale ont attaqué le rassemblement de contestation et ceux qui y participent malgré l’autorisation accordée au préalable.

Ils ont ajouté que les forces de l’ordre ont « procédé, sans pour autant décliner leur identité ou présenter une ordonnance judiciaire, à la saisie, par la force, des effets personnels des protestataires et sans livrer d’explications. Ils ont également retiré les banderoles affichées et se sont affrontés avec les civils ».

De son côté, la municipalité de Jérusalem a déclaré, dans un communiqué, qu’il a été «une fois de plus, ce matin, procédé au retrait des équipements installés sans autorisation et qui ont porté atteinte à la quiétude des lieux. Toute allégation d’usage de violence a été examinée et s’est avérée infondée ».

La police israélienne a de son côté déclaré, dans un communiqué dont l’Agence Anadolu a eu copie, qu’à la suite «de plaintes reçues par la mairie de Jérusalem de la part des voisins de la résidence du Premier ministre, s’agissant notamment du blocage du trottoir en installant des équipements divers, et à la suite du désagrément causé, les forces de police ont accompagné et protégé, ce matin, les employés de la mairie lors de l’évacuation des lieux ».

Néanmoins, le député de l’opposition à la Knesset et ancien ministre de la Défense, Moshe Ya’alon, a accusé Netanyahu de « réprimer la protestation ».

Dans un tweet, publié lundi, Ya’alon a écrit « Par la force, par la violence, en faisant peur, sans présenter d’ordonnance judiciaire, et avec une hystérie causant la destruction d’équipements, Netanyahu tente de réprimer les contestations et d’installer la dictature, cela ne l’aidera pas ».

Les derniers mois ont connu une série de protestations réclamant la démission de Netanyahu après les « accusations de corruption » qui ont été portées contre lui.

*Traduit de l’Arabe par Hatem Kattou


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