Israël renoncera à la normalisation avec l’Arabie saoudite si « cela implique la création d’un État palestinien »
- « Si le prix de la normalisation est la création d’un État palestinien qui met en danger la sécurité de l'État d'Israël, j'y renoncerai », assure le ministre israélien Eli Cohen
Istanbul
AA / Istanbul / Mariem Njeh
Un ministre israélien de premier plan a déclaré mercredi qu'Israël renoncerait à la normalisation des relations avec les pays arabes et islamiques « si le prix à payer est la création d'un État palestinien ».
Eli Cohen, ministre de l'Énergie et membre du cabinet de sécurité, a précisé à la télévision publique israélienne : « Si le prix de la normalisation est la création d'un État palestinien qui met en danger la sécurité de l'État d'Israël, j'y renoncerai. »
Ces déclarations interviennent alors que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a affirmé mardi soir lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump à la Maison Blanche : « Nous souhaitons adhérer aux accords d'Abraham dans un cadre qui garantit une solution à deux États et la paix entre la Palestine et Israël. »
Cohen, dans son discours, a insisté sur le rôle central d’Israël comme allié des États-Unis dans la région, « Trump réussit à promouvoir la stabilité mondiale et les accords de paix. En fin de compte, l’allié des États-Unis au Moyen-Orient est Israël, et il est dans l’intérêt de l’Amérique de maintenir la supériorité technologique d’Israël. », déclare -t- il.
La visite du prince Mohammed ben Salmane aux États-Unis illustre l’importance stratégique des relations américano-saoudiennes. Lors d’un dîner à la Maison-Blanche, Trump a reconnu l’Arabie saoudite comme « allié majeur non membre de l’OTAN » et annoncé la signature d’un « accord de défense stratégique » avec Riyad. Cette visite, organisée sur instruction du roi Salmane ben Abdelaziz en réponse à l’invitation de Trump, doit durer trois jours et inclure des accords économiques et de défense, notamment la vente d’avions de chasse F-35, ainsi que des discussions sur les enjeux régionaux au Moyen-Orient.
En résumé, alors que Riyad conditionne la normalisation avec Israël à une solution garantissant la création d’un État palestinien, Israël réaffirme soulignant que toute avancée vers la normalisation est possible uniquement si elle ne s’accompagnait pas de la création d’un État palestinien.
Les accords d'Abraham sont une série d'accords visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs États arabes. Ces accords portent sur « un traité de paix et la normalisation complète des relations diplomatiques entre les parties signataires et Israël, ainsi que sur l'adoption de mesures visant à empêcher l'utilisation du territoire de l'une ou l'autre partie pour cibler l'autre », selon les déclarations des signataires précédents des accords d’Abraham notamment les Émirats arabes unis et Bahreïn.
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