AA / Washington / Rabia Iclal Turan

Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi qu’il envisagerait de permettre à Israël de reprendre sa campagne militaire dans la bande de Gaza si le Hamas ne respecte pas les termes de l’accord de cessez-le-feu.

« Ce qui se passe avec le Hamas, cela va être réglé rapidement », a affirmé Trump lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne CNN.

Interrogé sur la réaction des États-Unis si le Hamas refusait de se désarmer, il a répondu : « Israël retournera dans ces rues aussitôt que je prononcerai le mot. »

Le président américain a estimé que la libération de 20 otages israéliens vivants était « primordiale », mais a jugé que le Hamas devait désormais « tenir ses engagements » en restituant les dépouilles des autres et en procédant à son désarmement.

Le mouvement palestinien a de son côté annoncé qu’il remettrait dans la soirée les dépouilles de deux autres otages israéliens dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.

La branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, a précisé que les corps seraient transférés à 22 h locales (19 h GMT), assurant avoir « respecté les termes de l’accord » en livrant « tous les captifs vivants » et « tous les corps qu’elle avait pu retrouver ».

Le Hamas a affirmé que la récupération des dépouilles restantes « nécessite des efforts considérables et des équipements spécialisés » et qu’il « travaille dur pour clore ce dossier ».

La semaine dernière, M. Trump avait annoncé qu’Israël et le Hamas avaient accepté la première phase d’un plan qu’il avait présenté le 29 septembre pour instaurer un cessez-le-feu à Gaza, libérer tous les captifs israéliens en échange de prisonniers palestiniens et retirer progressivement les forces israéliennes de l’enclave.

Dans le cadre de cette première phase, le Hamas a libéré 20 otages vivants et remis les dépouilles de huit autres en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens.

La deuxième phase du plan prévoit la mise en place d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza, sans participation du Hamas, ainsi que la création d’une force multinationale et le désarmement du mouvement islamiste.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont tué plus de 67 900 Palestiniens dans la bande de Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les autorités locales.